Recap 2020

Une année agitée dans le secteur IT local et international

La pandémie n’a pas empêché l’année 2020 d’être riche en annonces dans le secteur IT. Retour sur les fusions et acquisitions les plus marquantes à l’international, en Suisse et en Romandie.

(Source: Christoffer Engström on Unsplash)
(Source: Christoffer Engström on Unsplash)

Le principal événement 2020 du secteur ICT suisse concerne les télécoms. Un an après l’échec du rachat d’UPC Suisse par Sunrise, c’est la transaction inverse qui a finalement eu lieu. Maison-mère d’UPC, Liberty Global a conclu en octobre dernier le rachat de Sunrise pour 6,8 milliards de francs.

Les milliards ont aussi plu sur deux sociétés IT suisses rachetées en 2020. Relocalisé en Suisse depuis 2012, l’éditeur Veeam, spécialisé dans les solutions de sauvegarde a été racheté par un fonds d’investissement pour 5 milliards de dollars. L’autre rachat concerne le groupe japonais NEC qui s’empare de l’éditeur suisse de logiciels bancaires Avaloq pour un peu plus de 2 milliards de francs.

Dans le monde….

A l’international, on retiendra plusieurs méga-acquisitions. Côté microprocesseurs, l’américain Nvidia a pris le contrôle d’ARM pour 40 milliards de dollars. Basé au Royaume-Uni, ARM est un leader dans la conception de puces pour les dispositifs portables. Côté applicatif, l’éditeur de CRM Salesforce s’est emparé de la solution collaborative Slack pour quelque 28 milliards. Côté hardware, c’est une acquisition avortée qui a fait l’actualité, Xerox abandonnant son projet de racheter HP Inc. pour 34 milliards de dollars. Côté sécurité, signalons enfin la vente par Dell de sa filiale de cybersécurité RSA à un consortium d’investisseurs pour un montant d’environ 2 milliards de dollars.

Autre fait marquant à l’international, la décision d’IBM de se délester de son activité de gestion des infrastructures. Tournée vers le cloud hybride et l’IA, la future IBM ne réalisera que 40% de ses revenus dans les services.

…et en Suisse romande

Les créations, fusions, acquisitions et autres changements d’identité se sont aussi succédé sur le marché IT romand. En janvier 2020, les ex-dirigeants de Veltigroup annoncent le rachat d’Ixion Services et la création du groupe Ansam fort de plus de 180 collaborateurs en Romandie. La nouvelle société conclut dans la foulée un partenariat stratégique avec Swisscom. En février, c’est le prestataire lausannois Exel Informatique qui rejoint Silicom Group. Présent dans la quasi-totalité des cantons romands le groupe avait absorbé Simnet un an plus tôt. La première vague passée, les rachats se poursuivent dès juillet avec l’agence web Details qui passe dans le giron du groupe Ilem, permettant au prestataire genevois d’étoffer ses compétences en communication digitale. Un mois plus tard, le spécialiste en sécurité SCRT s’empare de Telecom Systems, actif notamment dans les infrastructures. En novembre, le prestataire IT français Cheops Technology met la main sur l’entreprise genevoise DFI Service; c’est la première implantation à l’étranger pour le groupe bordelais qui emploie 600 collaborateurs dans l’Hexagone. Quelques semaines plus tard, le groupe japonais Dentsu annonce la fusion de ses sociétés suisses Isobar (ex-Blue-Infinity) et Namics. Réunies les deux entreprises opéreront sous le nom de Merkle avec une organisation forte de 1200 spécialistes du numérique. Enfin, en décembre, la société dbi services, basée à Delémont et présente dans plusieurs cantons, annonce que le family office Verium prend une participation majoritaire dans son capital.

2020 a aussi vu digitalswitzerland fusionner avec l’associaiton faîtière ICTswitzerland et des prestataires adopter une nouvelle identité, à l’instar du groupe Eyra (ex-Altea) et de Positive Thinking Company (ex-Serial).

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