IBM va se scinder en deux: exit les services d’infrastructure, cap sur le cloud hybride et l’IA

IBM va se séparer de son activité de gestion des infrastructures IT qui donnera naissance à une entreprise indépendante d’ici fin 2021. «Nous constatons que les besoins des clients en matière de services applicatifs et d’infrastructure divergent», explique Arvind Krishna, CEO d’IBM depuis début 2020.

Une spin-off de 90’000 employés

L’entité dont se sépare IBM pèse environ 20 milliards de dollars et représente 27% des revenus engrangés lors du dernier exercice. Avec quelque 90’000 employés et 4’600 clients, la nouvelle entreprises sera leader sur le segment des services de gestion d’infrastructure IT et se concentrera sur le développement d’un modèle opérationnel efficace pour la livraison de services.

Recentrage sur le cloud et l’IA

En abandonnant l’activité de gestion d’infrastructure, IBM se déleste d’un business en déclin (-6,5% en 2019) et apportant une marge inférieure aux autres domaines. Artisan du rachat de Red Hat, Arvind Krishna compte concentrer l’activité d’IBM autour des plateformes cloud et IA. Ce sont aussi les activités qui se développent le plus rapidement (+10,4% et +2,3% respectivement en 2019) et apportent les meilleures marges (77% contre 47% pour l’ensemble de l’entreprise).

Après la scission, IBM sera davantage un fournisseur de logiciels et hardware, et les services ne représenteront plus que 40% du chiffre d’affaires contre 60% aujourd’hui. «Cela représente un changement significatif de notre modèle d’affaires, commente Arvind Krishna. Le succès que nous avons connu avec Red Hat nous donne confiance dans la pertinence de cette démarche».