AWS s’en prend à Trump dans sa plainte contre l’attribution d’un contrat de 10 milliards à Microsoft
Suite à l’attribution d’un contrat de plusieurs milliards à Microsoft par le Pentagone, AWS a porté plainte contre la procédure d’attribution et veut faire témoigner le président américain, soupçonné d’avoir sciemment tenu en échec Jeff Bezos et son entreprise.
Après avoir déposé plainte contre le département de la Défense des Etats-Unis concernant l’attribution d’un contrat de 10 milliards de dollars à Microsoft en novembre dernier, Amazon Web Services (AWS) s’en prend directement à Donald Trump. L’entreprise spécialisée dans le cloud exige que le président américain et d’autres responsables politiques viennent témoigner à la barre et s’expliquent sur leurs décision d’évincer l’offre d’AWS.
En octobre dernier, Microsoft avait remporté un juteux contrat au nez et à la barbe d’AWS. Le contrat «Joint Enterprise Defense Infrastructure» (abrégé JEDI) est un deal de 10 milliards de dollars sur une période de 10 ans, pour fournir des services cloud au département US de la Défense. Quelques semaines après, Amazon protestait avec vigueur contre l’attribution de ce contrat et demandait une révision de la procédure.
Selon des documents de la Cour fédérale américaine des réclamations révélés le 10 février 2020, la filiale d’Amazon spécialisée dans le cloud va plus loin en estimant que le président Trump a «constamment interféré avec l’administration gouvernementale, y compris les marchés publics, afin de faire avancer son agenda personnel». En outre, l’entreprise dénonce «l’hostilité de longue date du président Trump envers Amazon et M.Bezos et les efforts du président pour influencer le processus d’attribution du contrat JEDI». La demande de témoignage cite plusieurs tweets présidentiels et cherche à comprendre comment l’ordre de Donald Trump d’envoyer balader Amazon («screw Amazon» dans le texte original) a été mis à exécution.
