Réseaux mobiles

5G: le groupe de travail ne se prononce pas, mais propose des mesures d’accompagnement

Le rapport tant attendu de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) sur les besoins et les risques liés au déploiement des réseaux 5G ne formule aucune recommandation sur les valeurs limites actuelles. Les principaux opérateurs de télécommunications ont réagi en exigeant que le gouvernement augmente rapidement celles-ci.

(Source: Fotolia)
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Prévu pour cet été, le rapport tant attendu de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) étudiant les méfaits éventuels de la 5G est finalement disponible. Plusieurs pistes sont esquissées, sans toutefois parvenir à des recommandations claires. Le groupe de travail «Téléphonie mobile et rayonnement» rappelle d’ailleurs en préambule qu’il n’a «pas pour tâche de se prononcer sur le déploiement de la 5G ou de mener des recherches scientifiques sur les effets de la téléphonie mobile sur la santé». Encore plus prudent, le rapport affirme que «les effets sanitaires des fréquences de téléphonie mobile utilisées actuellement, dont le rayonnement est inférieur aux valeurs limites d’émissions fixées dans l’ordonnance sur la protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI), n’ont pour l’heure pas pu être prouvés de manière cohérente».

> Lire à ce sujet notre éditorial de mai 2019: La 5G, entre craintes et promesses

Mesures d’accompagnement et options sur l’évolution de la 5G

Six mesures d’accompagnement sont néanmoins proposées. Elles proposent d’harmoniser et de simplifier l’exécution de l’ORNI, de développer le monitoring de l’exposition et des effets sur la santé, de renforcer l’information auprès de la population, de créer un service de consultation de médecine environnementale et de poursuivre les recherches et les discussions menées sur le sujet.

Le groupe de travail a également formulé cinq options relatives aux formes que pourrait revêtir l’évolution de la 5G et des effets qui y sont liés. La première propose un statu quo, la deuxiène de ne pas modifier les valeurs limites, mais d’avoir des exigences plus strictes concernant les petites cellules et les antennes adaptatives, les suivantes de relever et uniformiser la valeur limite des installations à 6 V/m (Volt par mètre), 11,5 V/m voire 20V/m.

L'Association suisse des télécommunications (asut), qui regroupe notamment Salt, Sunrise et Swisscom, a immédiatement réagi en mettant d’ores et déjà la pression sur le gouvernement en invitant le Conseil fédéral à mettre en place des conditions-cadres nécessaires à l’extension adéquate des réseaux (à 11,5 ou 20 V/m). «Le rapport technique publié aujourd’hui confirme que rien n’empêche le déploiement de la 5G d’un point de vue sanitaire. Il lève donc les doutes et apporte de la clarté. Les cantons et les communes peuvent désormais traiter sans délai les procédures d’autorisation conformément aux recommandations applicables». La balle est désormais dans le camp du Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), qui doit examiner le rapport avant de se prononcer. Le rapport peut être consulté dans son intégralité à cette adresse.

 

 

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