Assistants vocaux

«Alexa, aide-moi à trouver un emploi chez McDonald's»

McDonald's lance un service qui permet de chercher un job dans l'entreprise de fast-food via des enceintes vocales équipées d’Alexa ou de Google Assistant. La demande pour les services passant par les assistants vocaux resterait toutefois faible.

(Source: McDonald's/Youtube)
(Source: McDonald's/Youtube)

McDonald's continue de faire rimer fast-food et innovation digitale. Après avoir ajouté une couche de machine learning à son offre de menus, l'inventeur du Big Mac dévoile une nouvelle expérience vocale pour Amazon Alexa et Google Assistant. La fonctionnalité nommée Apply Thru, qui ne s'adresse cette fois pas aux clients mais aux chercheurs d’emploi, permet de demander aux assistants vocaux de trouver un emploi chez McDonald's. Il suffit pour ce faire de dire à des enceintes connectées équipées d’Alexa ou de Google Assistant: «Alexa [ou Ok Google], aide-moi à trouver un emploi chez McDonald's». Selon le communiqué de la chaîne de restaurants, la commande fonctionne avec Alexa dans huit pays (dont la France et les USA, la Suisse n’est pour l’heure pas dans le lot). La disponibilité sur Google Assistant suivra.

Une fois la procédure initiée via l'enceinte vocale, cette dernière demande des informations basiques: nom, domaine d'intérêt et lieu de travail. Si des postes ouverts correspondent à la demande, les candidats recevront ensuite un message texte contenant un lien URL pour poursuivre le processus via un portail web. Le service McDonald's Apply Thru se repose donc sur les enceintes vocales de façon somme toute restreinte.

L'intérêt pour les enceintes vocales mis en question

A l’image de l’expérience vocale proposée par McDonald's, les services proposés par les enceintes vocales sont encore souvent limités. Alors que l’offre en la matière augmente, l’adoption va-t-elle suivre? La question est soulevée par le média The Information (paywall), qui fait observer que la demande pour les services et produits utilisant des commandes vocales reste faible. Uber, qui permet depuis trois ans de commander une course via Alexa, ne recevrait aujourd'hui qu’une centaine de demandes par jour par ce moyen. Soit 0,002% de tous les trajets quotidiens effectués via l’app. L’adoption de produits intégrant des fonctionnalités de commande vocale n'apparaît pas plus importante. Un miroir de salle de bain de la marque Kohler, en mesure de capter et d’exécuter des ordres vocaux liés à la domotique, se vendrait moins bien qu’espéré. The Information avait déjà questionné l'intérêt du commerce vocale, qui aurait bien du mal à décoller.

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