Assistant vocal

Amazon compte sur ses utilisateurs pour enrichir les connaissances d'Alexa

Désormais, si l’assistant virtuel Alexa ne sait pas répondre à une question, des utilisateurs pourront soumettre leurs propres réponses à l’aide d’une plateforme Q&A crowdsourcé, Alexa Answers.

Pour motiver les utilisateurs, la plateforme propose un système basé sur des récompenses avec des points à cumuler et des médailles. (Source: Amazon)
Pour motiver les utilisateurs, la plateforme propose un système basé sur des récompenses avec des points à cumuler et des médailles. (Source: Amazon)

Quels sont les aliments préférés des Suisses? Combien faut-il de temps pour qu’un bac à glaçons gèle? Autant d’interrogations auxquelles Alexa, l’assistant personnel d’Amazon, restait sans réponses. Pour y remédier, l’entreprise lance aux États-Unis une plateforme Q&A crowdsourcé, Alexa Answers. Après une bêta-test ouverte en décembre 2018, tout le monde peut désormais apporter sa pierre à l’édifice.

Pour augmenter la participation et motiver les utilisateurs, la plateforme recourt à la gamification en proposant un système basé sur des récompenses avec des points à cumuler, des médailles virtuelles et un classement des meilleurs contributeurs. Un moteur de recherche est disponible pour permettre à de trouver les questions orphelines. Quant aux réponses les plus pertinentes, elles seront reprises par l’assistant vocal. Dans ce cas, Alexa précisera que l’information provient d’un client Amazon.

Amazon s'inspire des jeux vidéo pour encourager les utilisateurs à participer à la plateforme

Alexa Answers est présenté comme une solution naturelle pour la compagnie, qui dresse un parallèle avec les questions et réponses des clients sur son site d’achat. «Cela fait partie de l'ADN d'Amazon d'impliquer notre communauté d'utilisateurs pour aider à fournir plus d'informations aux clients qui posent des questions», explique la société à Fast Company, un média américain.

La porte ouverte aux abus ?

Mais à l’instar de Yahoo Answers ou Quora, les réponses ayant le plus de votes ne sont pas forcément les meilleures. De plus, le système de récompenses pourrait inciter les utilisateurs à répondre au plus grand nombre de questions possibles pour être bien classés, sans se soucier de l’exactitude des réponses. Si la société de Jeff Bezos compte sur la communauté pour se surveiller d’elle-même, elle met également en place des filtres automatisés pour éliminer les questions au contenu inapproprié. Si cela ne suffit pas, des éditeurs humains superviseront également certains aspects de la plateforme pour en assurer la qualité.

Contrairement à Google, Amazon ne peut pas extraire les réponses aux questions difficiles des milliards de pages indexées d’un moteur de recherche. Il n'est donc pas surprenant que l'entreprise s'oriente vers le crowdsourcing pour l'aider à combler les lacunes d’Alexa. D’autant plus que selon le test annuel des assistants vocaux de Loup Ventures, la plateforme d’Amazon pointe à la dernière place, derrière Google et Siri.

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