Ambient computing

L’IA de «2001, l'Odyssée de l'espace» s’appelle aujourd'hui Callisto et se base sur Alexa

La récente mission Artemis I de la NASA, qui a vu un vaisseau spatial tourner plusieurs jours autour de la Lune, embarquait un assistant vocal reposant sur la technologie Alexa d’Amazon. Il s'agissait de tester comment ce type de dispositif pourrait à l’avenir aider les astronautes à gagner en efficacité et en productivité.

La technologie d'interface homme-machine Callisto, embarquée dans le vaisseau Orion lors de la mission Artemis I qui a tourné autour de la Lune du 16 novembre au 11 décembre 2022. (Source: Lockheed Martin)
La technologie d'interface homme-machine Callisto, embarquée dans le vaisseau Orion lors de la mission Artemis I qui a tourné autour de la Lune du 16 novembre au 11 décembre 2022. (Source: Lockheed Martin)

Les assistants vocaux basés sur l’IA ne se restreignent pas à un usage domotique. Preuve en est Alexa d’Amazon, testé dans le cadre d’une mission spatiale de la NASA, en collaboration avec Cisco et Lockheed Martin. L’essai pilote avait pour objectif de montrer comment la technologie d'interface homme-machine mise au point pour l’occasion, baptisée Callisto, peut aider les astronautes. La solution était embarquée dans le vaisseau Orion lors de la mission Artemis I qui a tourné autour de la Lune du 16 novembre au 11 décembre 2022. 

«Orion est déjà le vaisseau spatial le plus avancé jamais développé pour transporter des astronautes sur la Lune, et la technologie d'activation vocale pourrait le faire passer au niveau supérieur en permettant aux systèmes informatiques interactifs des vaisseaux spatiaux de science-fiction de devenir une réalité pour la prochaine génération d'explorateurs», a déclaré Howard Hu, directeur adjoint du programme Orion au Johnson Space Center de la NASA. 

Edge computing de l’espace

La mission Artemis I n'était toutefois pas habitée. La solution a donc été testée avec un dispositif de visioconférence reposant sur Cisco Webex, précisément une tablette via laquelle le centre de contrôle à Houston a pu interagir. Callisto, qui diffusait dans le cockpit l’appel vidéo et captait l’audio traitée par la technologie Alexa, a fait appel au Deep Space Network de la NASA et à une base de données embarquée à bord du vaisseau spatial pour répondre aux commandes vocales (un concept d’Edge computing similaire à celui testé en collaboration avec HPE et Microsoft). Exploitée dans le cadre de missions habitées, cette solution pourrait permettre aux astronautes de gagner en efficacité et en productivité, selon Brian Jones, ingénieur en chef de Lockheed Martin pour le projet Callisto, cité dans une annonce de Lockheed Martin. Ce type d’assistant vocal de l’espace pourrait simplifier et élargir l'accès à la télémétrie du véhicule pour les fonctions non essentielles à la mission, comme l'état de santé du vaisseau spatial et l'état des systèmes.

«L'ordinateur de Star Trek faisait partie de notre inspiration initiale pour Alexa, c'est pourquoi il est passionnant et émouvant de voir notre vision de l'intelligence ambiante prendre vie à bord d'Orion», a de son côté confié Aaron Rubenson, vice-président d'Amazon Alexa. 

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