Débriefing mené par SQLI

CES: Alexa partout, Apple nulle part

Le prestataire de services numériques SQLI a fait un débriefing complet du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas et de l’événement consacré aux acteurs de la grande distribution, le National Retail Federation à New York. ICTjournal vous livre le meilleur du meilleur.

Le tatouage intelligent conçu par Rotex suit les mouvements musculaires et les traduire en commandes, permettant à l'utilisateur de contrôler un dispositif sans fil. (Source: Evan Ackerman)
Le tatouage intelligent conçu par Rotex suit les mouvements musculaires et les traduire en commandes, permettant à l'utilisateur de contrôler un dispositif sans fil. (Source: Evan Ackerman)

Le prestataire de services numériques SQLI a offert hier à Lausanne un débriefing complet du Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas et de l’événement consacré aux acteurs de la grande distribution, le National Retail Federation à New York. Entre les voitures semi-autonomes, les assistants virtuels et les nouvelles tendances technologiques dans le domaine des détaillants, ICTjournal vous présente le meilleur du meilleur.

Le contraste entre Amazon et Apple au CES

Durant quatre jours, 3800 exposants étaient répartis sur un espace grand comme quarante terrains de football. Et selon les représentants de SQLI, Alexa, l'assistant virtuel d'Amazon était partout. Qu'il s'agisse d'objets connectés à la borne intelligente d'Amazon ou d'appareils exploitant son logiciel, l'assistant virtuel semble être plébiscité par les autres entreprises. En effet, de nombreuses marques ont présenté au CES des appareils inhabituels pour un assistant vocal. Ford a ajouté Alexa à sa plateforme automobile Sync, GE l’a fait avec une lampe connectée et Samsung l'a intégré à son aspirateur-robot. L’omniprésence d’Amazon contraste totalement avec l'absence d'Apple. La marque à l'Apple a pris l'habitude de faire de l'ombre au CES en annonçant des grosses sorties comme l’iPhone en 2007 ou l’iPad en 2010. Cette année, la firme n’est toutefois pas parvenue à voler la vedette.

L'engouement autour d'Alexa s'observe aussi dans le développement de ses skills, c'est-à-dire les fonctionnalités ajoutées par d'autres entreprises. Selon des chiffres avancés par SQLI, quelque 7000 skills ont été développées pour Alexa. Toutefois, près de 70% d'entre elles n'ont pas d'utilisateur. Et seulement 3% des skills sont réutilisées après 3 semaines, contre 12% des apps sur un smartphone. «Sur un téléphone mobile, une app est visible et donc l'utilisateur pense à s'en servir. Ce n'est pas le cas avec un assistant vocal. L'application est invisible», explique SQLI.

La réalité mixte se fraie un chemin

Le CES sert de laboratoire d'expérience à la réalité virtuelle et augmentée. Dans ce domaine, la technologie de la réalité mixte a attiré l’attention de SQLI. Elle consiste à scanner des objets réels pour les amener dans un monde virtuel. Et dans cette logique, la société Occipital a développé son casque Bridge permettant d’offrir un monde sans hiérarchie entre objets réels et artificiels. Pour un rendu jugé bluffant par le prestataire.

L'événement de Las Vegas a aussi donné à voir des innovations originales comme des oreillers permettant de collecter des données sur le sommeil. Laissant entendre à SQLI que peut-être un nouveau trend s'ouvre dans les sleep tech. Autre originalité, le tatouage intelligent développé par Rotex. Ce capteur collé sur le bras peut suivre les mouvements musculaires et les traduire en commandes permettant ainsi à l’utilisateur de contrôler sans fil un dispositif. Autre point fort du CES la batterie pliable du constructeur japonais Panasonic. Une innovation qui ouvre une nouvelle voie dans le domaine des smartphones et des wearables.

A la National Retail Federation, la technologie est moins visible

Autre décor, autre atmosphère. Une semaine après le CES de Las Vegas, a eu lieu la National Retail Federation de New York destinée aux acteurs de la grande distribution. Pendant trois jours, 580 exposants ont démontré leur dernière innovation sur une surface de 20'500 m2. Bien qu'absent, Amazon était aussi de toutes les conversations selon SQLI. Sur place, la tendance générale est différente de celle du Nevada: moins de technologies visibles et entre les mains des consommateurs, mais davantage d'outils en coulisse et pour les employés. Selon SQLI, les retailers souhaitent davantage utiliser les robots dans des missions d'entretien des magasins et de vérification des rayonnages. Et moins dans le rôle d'accueil des clients.

Dans cette tendance, les drones sont également relayés dans la vérification des stocks au sein des entrepôts. Il en va de même dans le domaine de la réalité virtuelle et augmentée. Il ne s’agit plus de proposer un magasin virtuel. Les détaillants préfèrent utiliser cette technologie afin d'aider les collaborateurs à disposer les produits dans les rayons.

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