Quel avenir pour le droit d’auteur à l’ère numérique ?

À l'ère de YouTube, il n'est pas facile de faire respecter les droits d'auteur. D'autre part, il n'est plus possible de ne pas porter atteinte au droit d’auteur. Cette thèse a été défendue hier soir par Felix Stalder, professeur de la culture numérique à la Haute Ecole des Arts de Zurich, lors d'un dîner du Groupe parlementaire pour la durabilité numérique ayant pour thème : «Le droit d'auteur à l’ère numérique».

Pour Felix Stalder, la notion de droit d’auteur telle qu’elle est conçue aujourd’hui est obsolète. Selon lui, il serait maintenant du ressort des hommes politiques d’adapter ce droit à l’époque et ses évolutions. Il a également ajouté qu’il est important d'éviter la criminalisation des utilisateurs de médias sociaux partageant des contenus numériques les uns avec les autres. Faute de quoi, la prochaine génération pourrait purement et simplement supprimer le droit d’auteur.  

Pour sa part, Andreas Von Gunten, fondateur et directeur de Buch & Netz a appelé les artistes à repenser leurs modèles d’affaires. Pour étayer ses propos, il a notamment présenté des exemples d'artistes qui ont gagné de l’argent en publiant des livres électroniques ou des vidéos sur Youtube une source lucrative (à l’exemple d’Alex Day).

Hans Läubli, le directeur de Suisseculture, et Emanuel Meyer, l’Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle (IPI), participaient également au panel. Le représentant de l'organisation faîtière des associations des créateurs artistiques, des professionnels des médias et des sociétés de droits d'auteur de Suisse a défendu le droit d’auteur en arguant qu’il contribue à une indemnisation adéquate pour le secteur culturel. Emanuel Meyer a quant lui présenter les travaux du groupe AGUR 12 qui a pour but d'examiner la situation actuelle concernant le droit d’auteur et d’identifier des solutions possibles.