Etude nationale sur la cyberadministration

Les services publics numériques suisses sont appréciés mais trop compliqués à trouver

par René Jaun (traduction/adaptation ICTjournal)

Même s’ils critiquent la difficulté à trouver les offres, les Suisses effectuent de plus en plus souvent leurs démarches administratives en ligne. Ils souhaitent pouvoir recourir à plus de services de cyberadministration qu'il n'en existe actuellement.

(Source: Netzmedien)
(Source: Netzmedien)

Pour la troisième fois, E­Government Suisse et le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) ont sondé la population et les autorités en matière de cyberadministration, dans le cadre de la nouvelle Etude nationale sur la cyberadministration. Comme lors de la première édition, il y a presque cinq ans, les résultats montrent que les services administratifs numériques sont appréciés. Leur utilisation est en constante augmentation et fait l'objet d'une demande croissante, peut-on lire dans la synthèse du rapport.

Les entreprises utilisent davantage et plus fréquemment les services administratifs électroniques que la population. Pour la population, la déclaration d'impôts électronique reste le service de cyberadministration le plus populaire. Tandis que les entreprises utilisent le plus souvent le canal en ligne pour participer à des enquêtes statistiques. Selon les résultats de l’enquête, moins d’un tiers des entreprises interrogées connaissent le guichet en ligne Easygov.swiss, lancé fin 2017. Ce chiffre est un peu plus élevé en prenant seulement en compte les PME (38%).

Demande plus importante que l'offre

Les résultats de l'étude montrent en outre la nécessité de développer les services en ligne. La demande est en effet plus importante que l'offre. La population s'intéresse notamment aux possibilités numériques suivantes: commande d’attestation de domicile, immatriculation/retrait de circulation d’un véhicule, commande de certificat de famille, commande de remplacement du permis de conduire et annonce de délits mineurs.

Les personnes de l’administration fédérale interrogées souhaitent également davantage de services numériques. De l'avis des autorités, les obstacles les plus importants à la mise en œuvre de services administratifs numériques sont l’absence de bases juridiques et le manque de ressources en personnel. Ces deux points étaient déjà en tête de liste en 2018.

Les offres sont difficiles à dénicher

Tant la population que les entreprises critiquent la difficulté à trouver les offres de cyberadministration recherchées. Comme autres obstacles importants, la population cite les craintes en matière de protection des données, alors que les entreprises regrettent des procédures d’enregistrement complexes. Dans l'ensemble, on constate toutefois une amélioration par rapport aux enquêtes précédentes en ce qui concerne les points critiques les plus fréquents.

«L’offre en ligne de l’administration comporte toujours des lacunes. Des services de base comme l’e­ID et l’interconnexion des autorités à tous les niveaux fédéraux sont des conditions essentielles au bon fonctionnement de la cyberadministration. Avec l’Administration numérique suisse (ANS), la Confédération et les cantons ont fondé une organisation commune au 1er janvier 2022. En unissant leurs forces, elles entendent faire progresser la transformation numérique aux trois niveaux étatiques de manière plus poussée et plus efficace», lit-on dans l’avant-propos du rapport.

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