Métiers

La proportion de femmes dans l’IT ne progresse (presque) pas

La part de femmes exerçant un métier IT ou étudiant l’informatique ne progresse presque pas en Suisse. Quelques signes encourageants peuvent toutefois être relevés.

(Source: SolisImages / Fotolia.com)
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En Suisse, l’informatique reste dans une large mesure un métier masculin. Selon les chiffres de l’OFS extraits à la demande d’ICTjournal, la proportion de femmes spécialistes IT n’a guère progressé depuis 10 ans, passant de 15,9% en 2010 à 18,2% en 2019.

Exercée par des hommes, l’informatique est aussi étudiée majoritairement par des hommes. Selon les statistiques de la HES-SO de ces cinq dernières années, la proportion d’étudiantes en informatique stagne à moins de 9%. La part d’étudiantes en informatique de gestion est deux fois plus importante, mais elle ne progresse pas non plus.

Cette faible représentation des femmes dans l’informatique est problématique. Non seulement elle prive le pays de spécialistes dans un domaine en croissance où les entreprises peinent à trouver des candidats, mais elle signifie que les femmes participent peu à dessiner des systèmes numériques qui façonnent l’économie et la société.

Le verre à moitié plein

Quelques signes encourageants toutefois. D’abord, si les professionnelles IT restent sous représentées, leur nombre a considérablement augmenté. Elles sont 83% de plus qu’en 2010, contre 57% d’augmentation chez leurs collègues masculins.

On sait aussi qu’elles sont bien plus présentes dans les métiers marketing et RH qui sont de plus en plus numérisés et des moteurs de la digitalisation. Sans oublier que la demande et l’évolution de l’informatique attirent d’autres parcours dans le métier, à l’instar des spécialistes en sciences sociales qui peuvent se développer dans le domaine en vogue de l’intelligence artificielle. Les femmes sont aussi très représentées, voire parfois majoritaires dans les organisations se consacrant à l’éthique du numérique - un domaine porteur et de nature à façonner le numérique de demain.

Enfin, si les chiffres n’évoluent guère, on voit de plus en plus de femmes occuper des postes IT clés, intervenir dans les événements de la branche et apparaître dans les médias. Comme ces derniers mois dans ICTjournal: Laure Frank chez Raiffeisen, Julia Aymonier à la Ville de Lausanne, Laure Willemin chez Swisscom, Assia Garbinato chez Romande Energie, Katrin Tschannen chez Migros Online, Hélène Mourgue à Bienne ou tout dernièrement Petra Jenner chez Salesforce. C’est important, quand on sait le rôle que ces modèles peuvent jouer dans l’attirance des jeunes filles pour telle ou telle profession.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à parcourir notre dossier sur les femmes dans l’informatique

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