Etude IFZ FinTech Study 2020

Les fintechs suisses misent toujours plus sur le SaaS pour gagner de l’argent

Le nombre de start-up fintech en Suisse a peu augmenté en 2019 sur un marché qui gagne en maturité, selon l’étude «IFZ FinTech Study 2020». L'automatisation et la blockchain sont les technologies les plus exploitées, alors que le SaaS s’impose comme un modèle de revenus qui a le vent en poupe.

(Source: Austin Distel on Unsplash)
(Source: Austin Distel on Unsplash)

La croissance du secteur fintech suisse se tasse mais ce dernier gagne en maturité, indique l’étude «IFZ FinTech Study 2020» de la Haute école de Lucerne. En 2019, le nombre de start-up helvétiques actives dans les services financiers a augmenté de 7% (contre 62% en 2018). On dénombrait ainsi 382 fintechs en Suisse à la fin de l’année, lesquelles ont en moyenne davantage d'employés qu’en 2018. Les volumes de financement sont en outre plus importants. «Cette évolution peut également être attribuée aux bonnes conditions cadres pour les entreprises fintech en Suisse», déclare Thomas Ankenbrand, responsable de l’étude.

L’IA moins exploitée que la blockchain

La majorité de ces fintech proposent des solutions de gestion de fonds. Les autres domaines d'activités sont, dans leur ordre d’importance, les infrastructures bancaires, les paiements et les services de dépôts/prêts. Tous type de solutions confondues, les technologies les plus exploitées sont l’automatisation et de digitalisation des processus. Tandis que l’IA et le Big Data sont moins couramment employés que les registres distribués (blockchain). Cette dernière technologie n’a toutefois pas encore su démontrer son utilité à un niveau de production à grande échelle, notent les auteurs de l’étude. Lesquels estiment néanmoins que la blockchain reste une technologie prometteuse, entre autres en matière de traçabilité des données.

Modèles de revenus: le SaaS toujours plus tendance

L’édition 2020 de l’étude de la Haute école de Lucerne révèle par ailleurs une évolution des modèles d’affaire des fintechs entre 2015 et fin 2019. Il apparaît en effet que ces start-up s’inspirent toujours plus des leaders de la tech, en misant sur le SaaS et sa facturation à l’usage, ainsi qu’en se tournant toujours plus vers des contrats de licence. Le modèle basé sur les commissions, bien qu’étant toujours le plus couramment mis en place, est en perte de vitesse.

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