Conformité et risques

L’IA et la protection des données vont occuper les responsables juridiques en 2020

A cours des deux prochaines années, données et technologies numériques vont donner du fil à retordre aux responsables juridiques et de la conformité. Un rapport de Gartner liste à leur intention les «points chauds» amenés à exacerber les risques dans leur domaine.

(Source: Fernando Arcos / Pexels.com)
(Source: Fernando Arcos / Pexels.com)

Dans un nouveau rapport, Gartner liste les quinze points chauds sur lesquels les responsables juridiques et de la conformité vont devoir se focaliser en 2020 et 2021. Outre les risques liés au commerce et à la conjoncture économique, le cabinet mentionne plusieurs aspects en lien avec la data et l’analytics. Selon Stephanie Quaranta, responsable du pôle Legal and Compliance de Gartner, les nouvelles applications technologiques génèrent un conflit entre efficacité business et éthique. A défaut de consensus, les entreprises devront jouer les équilibristes et mettre en œuvre des solutions puisant dans l’IA sans pouvoir être guidées par des lignes directrices claires.

D’autres points de friction potentiels ont trait aux outils de surveillance des collaborateurs, ainsi qu’aux exigences accrues des consommateurs en matière de protections des données. Et le traitement des données serait en voie de dépasser la collecte de données comme principale source de risques pour les responsables juridiques. L’utilisation toujours plus fréquente de la biométrie comme moyen d'identification multiplie les risques d'entrave à la vie privée. Le cabinet mentionne en outre les menaces associées à la désanonymisation et à l'intérêt grandissant des cadres supérieurs pour les data lakes.

La complexité croissante des relations de travail va également passablement occuper les responsables juridiques et de la conformité en 2020 et 2021. Notamment dans le cas d'un changement de statut des travailleurs collaborant avec les acteurs de la gig economy. On se souvient que la Californie a fait passer une loi pour contraindre les pionniers de ce modèle économique (dont Uber et Lyft) à reclasser leurs collaborateurs en salariés.

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