83 infractions numériques par jour sont commises en Suisse
En 2021, 30 351 délits numériques ont été recensés en Suisse, soit 24% de plus que l'année précédente. Les escroqueries en ligne ont connu la plus forte augmentation. Il s'agit le plus souvent de marchandises payées puis non livrées ou d'usurpation d'identité.
Les délits en lien avec le numérique sont en augmentation en Suisse. C'est ce qui ressort de l’édition 2021 du rapport «Statistique policière de la criminalité (SPC)» de l'Office fédéral de la statistique (OFS). 30'351 délits numériques ont été enregistrés en 2021. Soit une augmentation de 24% par rapport aux 24'398 délits numériques enregistrés l'année précédente. La moyenne correspond à 83 délits numériques par jour, écrit l'OFS.
La part des affaires élucidées a en revanche diminué (36% en 2021 contre 44% en 2020). La plupart des délits numériques relèvent de la cybercriminalité économique. Les délits à caractère sexuel (par exemple de la pornographie interdite) représentent moins d'un cas sur 10, alors que les intimidations et les comportements déloyaux constituent moins de 5% des dénonciations.
Escroqueries fréquentes sur les sites de petites annonces
Sous-domaine de la cybercriminalité économique, la catégorie des cyber-escroqueries fait l’objet de l'augmentation de délits la plus marquée. Au total, l'OFS a enregistré 20’691 infractions de ce type , soit 26% de plus que l'année précédente. Pour la première fois, l'OFS donne davantage de détails sur ces délits. Deux formes d'escroquerie en ligne sont particulièrement fréquentes. Des marchandises déjà payées sur des plateformes de petites annonces n'ont ainsi pas été livrées (6’884 fois). L’abus d'identité/de systèmes de paiement personnels pour commettre des fraudes pointe en deuxième position (6670 délits).
