Hausse de 35%

La criminalité numérique continue d'augmenter en Suisse

par Filip Sinjakovic (traduction/adaptation ICTjournal)

Depuis 2020, le nombre de délits numériques a plus que doublé en Suisse. En 2024, ce sont surtout les cybercrimes économiques et les délits sexuels numériques qui ont été recensés plus fréquemment. En revanche, les cas d'atteinte à la réputation ou d'activités illégales sur le darknet ont diminué par rapport à l'année précédente.

(Source: lassedesignen / Fotolia.com)
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En Suisse, la criminalité numérique a augmenté ces dernières années. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), le nombre de délits numériques a plus que doublé depuis les premières analyses en 2020. Un total de 59’034 cybercrimes a été recensé, soit une augmentation de 35% par rapport à l'année précédente. Les statistiques de la criminalité classent les cybercrimes en cinq catégories: cybercriminalité économique, délits sexuels en ligne, cyberdiffamation et comportement déloyal, darknet et autres.

Plus de 90% des infractions enregistrées entrent dans la catégorie de la cybercriminalité économique. Rien que pour les attaques de phishing, l'OFS a constaté une augmentation de 56,2%, tandis que les cas d'utilisation abusive des systèmes de paiement en ligne et des types de travail ainsi que le vol d'identité auraient même augmenté de 104,8%. On peut lire par ailleurs que cette augmentation est également liée à l'article 179 decies du Code pénal, qui est entré en vigueur le 1er septembre 2023 et qui sanctionne l'usurpation d'identité.

Avec 2922 cas confirmés, les infractions dans le domaine des délits cybersexuels ont été les deuxièmes crimes numériques les plus fréquents en 2024. Ils ont également augmenté par rapport à l'année précédente. Cependant, les cas de cyberintimidation et de comportement déloyal ont diminué. Chose surprenante, aucun trafic illégal n'a été constaté sur le darknet en Suisse en 2024.
 

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