Anees Qureshi, Cambridge, et Guillaume Houlier, Details: «L’un avec l’autre, nous sommes meilleurs»
Le prestataire IT Cambridge Technology Partners et l’agence digitale Details ont annoncé leur partenariat en septembre dernier. Anees Qureshi, directeur des ventes et du marketing chez Cambridge et Guillaume Houlier, directeur associé de Details expliquent les raisons de cette association dans le contexte de la convergence croissante entre technologie et marketing.

Guillaume Houlier: On se connaît personnellement depuis presque dix ans mais la collaboration a débuté il y a environ un an. A ce moment-là, une société leader dans le domaine des services diagnostiques avait lancé un appel d’offres pour la refonte de son site internet. Le cahier des charges comportait tant des aspects techniques que design. Cambridge comme Details aurait certainement eu des difficultés à répondre seul à l’ensemble des exigences du client. Nous avons donc décidé de nous unir pour proposer une solution convaincante. Grâce à nos territoires d’efficacité complémentaires, nous avons réussi à créer une plus-value pour le client et obtenir ainsi le mandat.
Qu’apportez-vous chacun dans cette collaboration?
Anees Qureshi: Nous sommes une société de conseil spécialisée dans les gros projets d’intégration. Dans ce cadre, nous sommes appelés à coordonner différents acteurs provenant notamment du management, de la technique et du marketing. C’est par exemple le cas pour la nouvelle plateforme de gestion de contenu web de la Banque Syz, qui nous a amenés à traiter différents sous-projets relatifs à différents aspects dont le design. Dans le passé nous avons eu une équipe dédiée à l’ergonomie à l’interne, aujourd’hui nous nous concentrons sur notre métier de gestion des projets complexes avec de la technologie complexe, et nous confions la gestion de la partie user design aux professionnels du domaine.
G. H: Details focalise son activité sur la réalisation de sites internet exclusivement sur des technologies open source, le développement d’applications mobiles et la stratégie sur les médias sociaux. Nos deux métiers sont complémentaires mais différents.
Vos interlocuteurs chez les clients sont-ils plutôt issus de l’IT ou du marketing?
G. H: Jusqu’en 2000, nos interlocuteurs étaient principalement des directeurs informatiques. Puis entre 2000 et 2008, la tendance a basculé et ce sont alors les responsables de la communication ou du marketing qui sont devenus nos référents. Cependant, depuis quatre ans environ, une nouvelle approche se dessine. Soit des comités transversaux comprenant des responsables commerciaux et techniques gèrent les projets, soit il existe simplement une entité e-business. On perçoit un phénomène de convergence de la technologie et du marketing. Cambridge est traditionnellement plus à l’aise avec des interlocuteurs IT, de notre côté nous avons plus l’habitude de dialoguer avec des personnes issues de la communication ou du marketing. Ainsi, lors de nos discussions, nous sommes en mesure de comprendre parfaitement nos différents partenaires.
Si vos interlocuteurs ont changé ces dernières années, est-ce aussi le cas des projets?
G. H: Auparavant, on demandait principalement aux sites internet publics d’être beaux. Désormais, le design concerne aussi les usages internes et la complexité des projets a énormément grandi. La réalisation d’un site internet nécessite la collaboration d’un ergonome, d’un designer, d’un expert en référencement…
A.Q: Sans compter la complexité des aspects techniques. Les solutions mises en place aujourd’hui ne se limitent plus aux clients. Il y a beaucoup de demandes d’intégration avec des systèmes existants à l’interne comme des bases de données ou des catalogues ERP. L’application qui tourne sur un mobile n’est que la pointe de l’iceberg. Derrière, il y a une chaîne et des processus qui permettent de livrer l’information demandée avec la sécurité nécessaire. D’autre part, on remarque également une tendance à la consumérisation. Dorénavant, les employés veulent retrouver dans l’entreprise des interfaces et fonctions aussi conviviales et belles que ce qu’ils expérimentent chaque jour dans le privé. Preuve en est le succès actuel de notre solution de réseau social interne pour les entreprises.
Vos approches sont-elles semblables?
G.H: Cambridge est habitué à travailler sur des dimensions de projets plus importantes qui nécessitent une méthodologie rigoureuse. Nous basons notre approche sur la méthode «agile». Grâce au partenariat avec Cambridge, nous pouvons aborder des projets plus grands et plus complexes. Idem pour Cambridge qui peut faire profiter ses clients de nos compétences de design et d’expérience utilisateur.
Concrètement comment se passe votre collaboration?
G. H: Un chef de projet de Cambridge chapeaute l’ensemble du processus. Details s’occupe de la partie design. Les premiers échanges impliquent toujours les deux sociétés et le client. La collaboration se passe de manière optimale car les règles de collaboration, y compris la répartition des revenus ont été définies au préalable. D’autre part, nous n’avons aucun champ d’activité commun et donc aucune concurrence. C’est simple: l’un sans l’autre nous sommes moins bons, cela revient «un plus un égal trois.» En proposant cette manière structurée et officielle, nous montrons qu’il s’agit bien d’une collaboration planifiée et non d’une association opportuniste. D’ailleurs dans le cadre de notre partenariat, nous avons consenti à des investissements ad hoc notamment pour aligner nos méthodologies respectives.
Kommentare
« Plus