Un smartphone au lieu d'une carte à puce

L'administration fédérale teste l'identification vidéo

par René Jaun (traduction/adaptation ICTjournal)

Quiconque souhaite accéder aux applications internes de l'administration fédérale doit au préalable faire contrôler son identité en se déplaçant physiquement. La Confédération teste une procédure alternative faisant appel à la vidéo, basée sur une solution de la société Intrum.

(Source: Marcel / Pixabay)
(Source: Marcel / Pixabay)

Toute personne souhaitant se connecter à une application interne de l'administration fédérale doit d'abord faire confirmer son identité. Pour ce faire, les utilisateurs doivent se présenter en personne sur un site de l'administration fédérale ou dans une représentation suisse à l'étranger. Sur place, l'identité est alors confirmée et une carte à puce est remise au collaborateur pour ses futures connexions. La Confédération annonce avoir entrepris le test d’une alternative, faisant appel à la vidéo et basée sur une solution de la société Intrum.

Avec une procédure d'identification basée sur la vidéo, il n’est pas nécessaire de se déplacer spécialement pour le contrôle, indique la Confédération. Les utilisateurs ne reçoivent plus de carte à puce pour accéder aux systèmes de la Confédération, mais utilisent leur propre smartphone comme élément de sécurité supplémentaire. La sécurisation cryptographique du login s'y fait via le certificat préinstallé sur les SIM et eSIM suisses (connu sous le nom de Mobile ID).

Cette nouvelle procédure d'identification est toutefois destinée uniquement aux collaborateurs externes et aux fournisseurs de services. Les employés à poste fixe ne sont pas concernés, pas davantage que les citoyens, souligne la Confédération. Qui précise que le processus d’établissement d’un moyen d’identification électronique (e-ID) étatique est indépendant de ces tests et assuré par l’Office fédéral de la justice.

La société Intrum, avec laquelle la Confédération collabore dans le domaine de l'identification vidéo, a annoncé en mars de cette année qu'elle travaillait avec Swisscom et Skribble à un système d'identification vidéo pour les signatures électroniques. Les bases légales nécessaires à cet effet étaient entrées en vigueur peu avant cette annonce.

L’identification vidéo critiquée

Les procédures d'identification vidéo font l'objet de critiques, notamment en Allemagne. Des experts du Chaos Computer Club allemand ont réussi à déjouer les procédures, à s'identifier comme des personnes étrangères et à accéder à leurs données sensibles, a rapporté le magazine Der Spiegel.

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