Guerre en Ukraine

La datacenter suisse de SWIFT protégé par la police contre des actes de sabotage

La police thurgovienne protège le centre de calcul de SWIFT à Diessenhofen. La mesure a été décidée suite à la décision de découpler plusieurs banques russes de la plateforme financière dans le cadre des sanctions occidentales.

Véritable forteresse, le centre de calcul de SWIFT à Diessenhofen fait l’objet d’une protection supplémentaire. (Photo: Kecko/CC BY 2.0)
Véritable forteresse, le centre de calcul de SWIFT à Diessenhofen fait l’objet d’une protection supplémentaire. (Photo: Kecko/CC BY 2.0)

La police cantonale de Thurgovie a mis en place un dispositif de sécurité autour du centre de calcul de SWIFT à Diessenhofen près de la frontière allemande, révèle la NZZ. Prise en concertation avec l’entreprise, la mesure vise à protéger le centre opérationnel contre des actes de sabotage liés à la guerre en Ukraine. Dans le cadre des sanctions contre la Russie, le service de messagerie financière a indiqué mardi qu’il déconnecterait sept entités russes de son réseau, répondant ainsi à une décision de l’UE en concertation avec le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis. Essentielle aux trafic international des paiements, la plateforme SWIFT est employée par 11’000 prestataires dans 200 pays.

Construit il y a une vingtaine d’années, le datacenter de Diessenhofen est l’un des trois centres opérationnels de SWIFT dans le monde, les deux autres se trouvant aux Etats-Unis et aux Pays-Bas. Entouré de fils barbelés, de murs élevés et de caméras de surveillance, le centre de calcul compte cinq étages souterrains, explique la NZZ. Cette véritable forteresse est «le secret le mieux gardé de Thurgovie», écrit la Thurgauer Zeitung.

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