Honeywell et Cambridge Quantum

La joint-venture Quantinuum a les moyens de dominer le marché de l'informatique quantique (update)

| Mise à jour

Honeywell Quantum Solutions fusionne avec Cambridge Quantum Computing. Baptisée Quantinuum, la nouvelle entité entend dominer le secteur de l’informatique quantique. L’objectif est de proposer des solutions matérielles et logicielles entièrement intégrées, dont un système d'exploitation.

(Source: Honeywell)
(Source: Honeywell)

Mise à jour du 4 janvier 2022: le projet de coentreprise entre Honeywell et la start-up Cambridge Quantum Computing s’est concrétisé. Spin-off du groupe industriel, Honeywell Quantum Solutions a fusionné avec la start-up pour créer la firme Quantinuum.

«En associant le meilleur logiciel quantique disponible et le matériel le plus performant, nous sommes dans une position unique pour proposer de véritables produits et solutions d'informatique quantique sur de grands marchés à forte croissance à court, moyen et long terme, à mesure que les ordinateurs quantiques gagneront en capacité et en qualité», a déclaré Ilyas Khan, CEO de la nouvelle société et fondateur de Cambridge Quantum.

News originale du 15 juin 2021: Un nouvel acteur de poids émerge dans le domaine de l'informatique quantique. Le groupe industriel Honeywell et la start-up Cambridge Quantum Computing ont créé une joint-venture (dont le nom reste à déterminer). Objectif annoncé: proposer le portefeuille de technologies et de solutions d'informatique quantique le plus complet du secteur.

Cambridge Quantum est l’un des leaders mondiaux en matière de logiciels et d'algorithmes quantiques. L’entreprise britannique collabore par exemple avec le géant bâlois de la pharma Roche en vue de faire progresser les thérapies contre la maladie d’Alzheimer. Cambridge Quantum est aussi impliqué dans des recherches avec le CERN. De son côté, Honeywell a créé une unité d’affaires dédiée à l’informatique quantique (Honeywell Quantum Solutions - HQS) et commercialise déjà l'ordinateur quantique présenté comme le plus performant, basé sur la technologie des pièges à ions. Le modèle actuel du fabricant dispose de 10 qubits. A noter que Honeywell est aussi un investisseur de Cambridge Quantum depuis 2019.

Technologies quantiques taillées pour des domaines spécifiques

Avec leur co-entreprise, les deux partenaires comptent proposer des solutions matérielles et logicielles avancées et entièrement intégrées, dont un système d'exploitation. Il s’agit d'élaborer des technologies optimisant spécifiquement les calculs dans divers domaines, notamment la cybersécurité, la recherche pharmaceutique, la science des matériaux ou encore la finance. La joint-venture va aussi se concentrer sur le traitement du langage naturel, afin de tirer pleinement parti des possibilités de l'intelligence artificielle quantique.

L'équipe pluridisciplinaire d'Honeywell se consacrant à l’informatique quantique (160 personnes) va rejoindre la joint-venture, qui comptera au total quelque 300 collaborateurs. Le CEO d'Honeywell, Darius Adamczyk, sera le président de la nouvelle société, qui sera dirigée par le CEO de Cambridge Quantum Ilyas Khan. Honeywell investira entre 270 et 300 millions de dollars dans la nouvelle société et disposera d'un accord à long terme pour participer à la fabrication des pièges à ions critiques nécessaires à l'alimentation du matériel quantique. Reuters précise que Cambridge Quantum détiendra le reste avec ses investisseurs, dont fait partie IBM, l’un des acteurs clés de l’informatique quantique. Cambridge Quantum continuera à collaborer avec Big Blue ainsi qu'avec d’autres fabricants du secteur, a précisé à Reuters le CEO Ilyas Khan.

IBM fait d'ailleurs toujours preuve de passablement d’ambitions dans le domaine. La compagnie dévoile aujourd’hui son premier ordinateur quantique européen (actuellement le plus puissant du continent), un «Q System One» de 27 qubits déployé en Allemagne, en collaboration avec l’institut de recherche Fraunhofer.

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