Delivery, sourcing, gouvernance

Le Conseil fédéral veut un label Swiss Cloud et une administration cloud-ready en 2025

Le Conseil fédéral a adopté la stratégie visant à permettre un usage extensif de cloud publics et privés dans l’administration. S’agissant d’un cloud suisse souverain, le projet pourrait prendre la forme d’un label plutôt que d’une infrastructure dédiée.

(Source: destina / Fotolia.com)
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Le conseil fédéral a adopté la stratégie cloud de l’administration fédérale. La Confédération compte profiter de services cloud pour soutenir la transformation numérique de l’adminisstration, disposer de davantage d’options de sourcing IT, gagner en agilité et en vitesse , développer des plateformes extensibles et résilientes ou encore réduire les coûts. L’ambition, rendre l’administration fédérale cloud-ready dans les cinq ans: «D’ici 2025 au plus tard, l'administration fédérale aura la capacité globale de fournir des services IT combinant combinant des cloud privés et des cloud publics». La première étape consiste à permettre que l’administration puisse employer des cloud publics de façon ordonnée, sûre et efficace pour répondre à ses besoins urgents et ce dès 2022.

Delivery, sourcing et gouvernance

La stratégie cloud doit permettre à l’administration de disposer de multiples modes de delivery (services managés internes et externes, cloud privés, cloud publics , cloud hybrides) et d’options de sourcing (IT traditionnelle, cloud privé, cloud public, outsourcing classique). Les départements devraient pouvoir décider eux-mêmes sur quels cloud publics leurs applications peuvent opérer. La stratégie prévoir en outre une répartition des rôles et fonctions, notamment pour la gouvernance des environnements cloud.

Un label plutôt qu’une infrastructure Swiss Cloud

Le Conseil fédéral envisageait par ailleurs un option de sourcing complémentaire avec la création d’un Swiss Cloud garantissant la souveraineté du pays et dont pourraient également profiter d’autres administrations et entreprises.

Une étude réalisée par le Département des finances conclut qu’une telle structure n’est pas nécessaire: «La nécessité d’un Swiss Cloud sous la forme d’une infrastructure technique indépendante de droit public et comme facteur de succès pour la place économique suisse n’est pas démontrée».

En revanche, l’étude conclut qu’il y a un grand intérêt pour un label «Swiss Cloud» qui certifierait des services remplissant des exigences particulières en matière de souveraineté des données. Le Conseil fédéral a ainsi décidé d’évaluer et de mettre en oeuvre un système de certification pour des services cloud. En outre, le gouvernement compte traiter et résoudre les problèmes juridiques et réglementaires qui se posent en lien avec l’utilisation des services cloud. Enfin, les autorités vont examiner l’interconnexion internationale et la participation de la Suisse à des initiatives européennes telles que GAIA-X.

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