Impression du béton

LafargeHolcim va imprimer des éoliennes en 3D

Avec deux partenaires, le leader mondial du ciment LafargeHolcim ambitionne de construire des éoliennes imprimées en 3D de 200 mètres de haut. De son côté, la start-up fribourgeoise Mobbot a levé 2,9 millions de francs pour accélérer la commercialisation d’un système d’impression 3D du béton basé sur la pulvérisation.

L’un des avantages de l’impression 3D de béton est de pouvoir ériger les socles directement sur le site de construction. (Source: LafargeHolcim)
L’un des avantages de l’impression 3D de béton est de pouvoir ériger les socles directement sur le site de construction. (Source: LafargeHolcim)

L’impression 3D n’est pas seulement utile aux FabLabs qui créent généralement des pièces de taille modeste et en plastique. En effet, la technique s'immisce aussi dans le domaine de la construction, en permettant notamment la réalisation d'ouvrages imposants en béton. Contrairement au processus traditionnel par coffrage, l'impression 3D du béton procède par dépôts de couches successives. Le leader mondial du ciment LafargeHolcim ne manque pas d'ambition sur ce créneau. Le groupe basé en suisse s'investit dans le développement de techniques qui serviront à construire des éoliennes de 200 mètres de haut, ce qui constituerait un record, selon le communiqué de l’entreprise. LafargeHolcim s’associe pour ce faire à GE Renewable Energy (division de General Electric) et Cobod International, spécialiste danois de l’impression 3D de construction.

L'objectif des trois partenaires consiste à produire davantage d'énergie renouvelable par turbine. Ils s’engagent à mettre au point un prototype d'éolienne avec un socle imprimé, une imprimante prête à la production et une gamme de matériaux. «L'impression 3D du béton est une technologie très prometteuse pour nous, car son incroyable flexibilité de conception élargit le champ des possibilités de construction», explique Edelio Bermejo, responsable de la R&D chez LafargeHolcim.

L’un des avantages de l’impression 3D du béton est de pouvoir ériger les socles directement sur le site de déploiement des éoliennes. Traditionnellement construites en acier ou en béton préfabriqué, les tours sont généralement limitées à une hauteur inférieure à 100 mètres, la largeur de la base ne pouvant dépasser le diamètre de 4,5 mètres, s’agissant de la dimension maximale pouvant être transportée par route sans coûts excessifs.

2,9 millions de francs pour le système original de la start-up suisse Mobbot

L’impression 3D de béton sur le site de production est déjà une réalité pour Mobbot. Depuis sa fondation en 2018, cette start-up fribourgeoise a livré 40 éléments en béton pour des infrastructures souterraines, tous produits en une seule journée (alors que la réalisation de coffrages sur-mesure classiques nécessite entre trois à cinq jours). En vue d’accélérer le développement et la commercialisation de son système, Mobbot vient de boucler un tour de financement de 2,9 millions de francs. Le concept imaginé par la start-up suisse se démarque de la technique de dépôts de couches successives en faisant appel à un procédé breveté de pulvérisation.

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