Cybersanté

Les solutions de télémédecine sont en plein essor en Suisse

Dans le sillage de l’épidémie de Covid-19, plusieurs entreprises suisses proposent ou développent des solutions vidéo en ligne pour que les médecins puissent traiter les patients à distance, évitant ainsi de saturer les établissements et le personnel hospitaliers.

La télémédecine permet de respecter les mesures de distanciation sociale. (Source: Adobe Stock)
La télémédecine permet de respecter les mesures de distanciation sociale. (Source: Adobe Stock)

En raison de la crise du coronavirus, diverses initiatives sont prises en Suisse pour éviter l’engorgement du système de santé. Une des solutions pour alléger la charge du personnel soignant et des hôpitaux est la télémédecine. Une mesure importante selon l’OMS, qui recommande de recourir à des consultations à distance afin de limiter le plus possible les contacts directs avec les patients et éviter la propagation du Covid-19.

Les recommandations de la Fédération des médecins suisses

À cet égard, la Fédération des médecins suisses (FMH) a rédigé une fiche visant à «informer les médecins des possibilités techniques leur permettant de privilégier de manière sécurisée les consultations de télémédecine», ainsi qu’un guide pour évaluer rapidement les patients par téléphone ou visioconférence. La FMH passe en revue les principales solutions de messageries et de vidéo, en analysant les avantages et risques de chacun. Si Zoom, Cisco WebEx et Vidéo sont recommandés, ce n’est pas le cas de Skype, insuffisamment sécurisé selon l’association. Dans l’absolu, la FMH conseille d’utiliser la solution gratuite HIN Talk Video, qui «répond aux exigences de sécurité les plus strictes». Pour l’heure, cette application, développée par Health Info Net (HIN), une plateforme de communication sécurisée utilisée par bon nombre de prestataires de santé en Suisse ne fonctionne que sur Chrome et sur les appareils desktop.

Eedoctors étend son offre durant l’épidémie

De son côté, eedoctors a étendu l’utilisation de son cabinet médical virtuel aux médecins de famille, hôpitaux et autres centres de santé. Ainsi, les praticiens pourront utiliser l’application développée par la startup bernoise eedoctors pour délivrer des ordonnances et orienter les patients vers un spécialiste, un hôpital ou un cabinet d’urgence si nécessaire. Durant toute l’épidémie, le nombre de consultations vidéo devient illimité, du matériel de formation et de support est fourni et un tarif préférentiel est appliqué pour les professionnels de la santé qui optent pour cette solution. Fondé en 2017, eedoctors est reconnu par toutes les assurances maladies. L’application, disponible sur iOS et Android, promet des consultations tous les jours de l’année, de 8h à 21h. Celles-ci se font en ligne sans nécessiter de prise de rendez-vous et les prix sont alignés sur les tarifs Tarmed. Quant aux questions «simples» pouvant être discutées par écrit, elles ne sont pas facturées. La société bernoise affirme que plus de 90% des cas de médecine générale peuvent être traités au moyen d’une vidéoconsultation.

Une solution vidéo développée en urgence par OneDoc

Enfin, la start-up genevoise OneDoc a développé en urgence un module de consultation vidéo mis à disposition gratuitement au moins jusqu’à la fin du mois de mai aux praticiens. Le projet, initialement prévu pour l’été 2020, a impliqué des médecins généralistes, spécialistes et les groupes médicaux Magellan et Arsanté. Fondée en 2017, OneDoc est un annuaire en ligne spécialisé dans la prise de rendez-vous et qui référence plus de 50’000 professionnels de la santé. La jeune pousse compte 15 collaborateurs entre Genève et Zurich. Désormais, les patients peuvent prendre rendez-vous pour une consultation, avant de recevoir un lien pour se connecter à un cabinet virtuel. La prestation vidéo est reconnue par les assurances malades et est facturée selon les tarifs Tarmed. Pour garantir la sécurité des informations, la start-up explique que le flux vidéo est transmis directement entre le médecin et le patient et ne transite pas par les serveurs de OneDoc, basés en Suisse.

Tags
Webcode
DPF8_175681