Cybersécurité

Kaspersky va stocker en Suisse les données de ses clients américains et canadiens

Après avoir déplacé le cœur de son infrastructure à Zurich au sein d’un centre pour la transparence, l’éditeur de solutions de sécurité Kaspersky va y stocker et traiter les données des clients établis aux Etats-Unis et au Canada.

(Source: lassedesignen / Fotolia.com)
(Source: lassedesignen / Fotolia.com)

Kasperky Lab va désormais stocker et traiter les données de ses clients aux États-Unis et au Canada en Suisse, plus précisément dans son centre pour la transparence à Zurich, inauguré l’an dernier. Le centre recueillera les informations transmises volontairement par les utilisateurs au système cloud Kaspersky Security Network (KSN), qui traite automatiquement des données liées aux cybermenaces. Les données de clients d’autres pays pourraient également être déplacées en Suisse à l’avenir, indique Anton Shingarev, vice-président des affaires publiques de Kaspersky Lab (lire l’interview accordée en début d’année>>Anton Shingarev, Kaspersky Lab: «Aujourd’hui, la Suisse héberge une de nos infrastructures clés»).

Cette annonce s’inscrit au coeur de la Global Transparency Initiative, que Kasperky avait lancée en 2018 pour répondre aux soupçons d’espionnage par certains Etats, dont les USA. L’éditeur de logiciels de protection avait alors déménagé de Russie en Suisse le cœur de son infrastructure et l’assemblage de ses logiciels. Les centres de transparence, comme l’appelle l’entreprise russe, permettent à des gouvernements et partenaires agréés d’accéder aux produits de l’éditeur pour analyser les codes, les mises à jour des logiciels et les règles relatives à la détection des menaces. Le premier du genre avait ouvert en novembre 2018 à Zurich.

L’annonce a eu lieu dans le cadre du Forum de Paris sur la paix. Lors de la première édition, l’entreprise russe avait signé l’Appel de Paris pour la confiance et la sécurité d’Internet, tout comme le gouvernement suisse. En outre, Kaspersky a annoncé l’ouverture d’un centre de la transparence à São Paolo, au Brésil, planifié pour janvier 2020. Il s’agira de la quatrième infrastructure de ce type, après les centres de Zurich, Madrid et Kuala Lumpur.

 

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