Opération transparence

Kaspersky ouvre son premier centre de transparence à Zurich

Kaspersky Lab a inauguré un centre de transparence et ouvert deux datacenters à Zurich. Une opération qui vise à restaurer la confiance des clients de l’éditeur russe face aux soupçons de collusion avec le Kremlin.

Kaspersky Lab a inauguré son premier Centre de transparence à Zurich, où deux datacenters sont désormais opérationnels. Ces derniers vont traiter les données liées aux cybermenaces partagées par les utilisateurs européens via le système cloud de la firme de cybersécurité russe. Cette première relocalisation du traitement des données s'inscrit dans le cadre d'un transfert plus large du cœur de l’infrastructure russe de Kaspersky, vers Zurich. Une opération qui devrait s’achever fin 2019. Kaspersky y stockera et y traitera des données clients pour la plupart des régions du monde, l’Europe mais aussi notamment l’Amérique du Nord. Présent lors de l’inauguration, le journaliste du quotidien Le Monde Martin Untersinger fait savoir sur Twitter que les datacenters suisses ne seront toutefois pas isolés de l'infrastructure russe et accessible depuis Moscou. Une précision apportée par Anton Shingarev, Vice-President Public Affairs de Kaspersky.

Au cœur d’une initiative globale visant à restaurer la confiance des clients de l’éditeur face aux soupçons de collusion avec le Kremlin, le Centre de transparence zurichois permet à des gouvernements et partenaires agréés d’accéder aux produits de l’éditeur pour analyser les codes, les mises à jour des logiciels et les règles relatives à la détection des menaces. Kaspersky Lab prévoit en outre de transférer en Suisse sa chaîne d’assemblage de logiciels. Produits et bases de données seront assemblés et signés numériquement en Suisse. La firme précise aussi avoir passé un contrat avec l’un des Big Four, pour qu’il mène un audit des pratiques d’ingénierie de l’entreprise en matière de détection de cybermenaces.

Les soupçons de collusion avec le pouvoir russe ont écarté les produits de Kaspersky de toutes les administrations américaines. Le Parlement européen a de son côté officiellement suspecté le caractère malveillant des antivirus de la firme russe, dans une résolution adoptée en juin dernier.

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