Cybersécurité

Fâché, Kaspersky claque la porte au nez de l’Europe

Le PDG de Kaspersky Lab a annoncé sur Twitter gelé toutes ses collaborations avec diverses instances européennes tant que Bruxelles ne retirera pas son texte qualifiant de «malveillants» ses produits.

Eugène Kaspersky, en mai 2012 (Source: e_kaspersky on Flickr)
Eugène Kaspersky, en mai 2012 (Source: e_kaspersky on Flickr)

Eugène Kaspersky est vexé et le fait savoir. Avec ces deux tweets postés mercredi, le PDG de la société russe de cybersécurité Kaspersky Lab indique qu’il ne collaborera plus avec la moindre instance européenne tant que l’affront qui lui a été fait ne sera pas lavé. En cause, l’avant dernier point (sur 77) d’une résolution du Parlement européen sur la cyberdéfense adoptée ce 13 juin à Strasbourg qui «demande à l’Union de procéder à un examen complet des équipements logiciels, informatiques et de communication, ainsi que des infrastructures utilisées dans les institutions afin d’exclure les programmes et appareils potentiellement dangereux et d’interdire ceux qui ont été confirmés comme malveillants, comme Kaspersky Lab.»

«un manque de respect»

Un communiqué officiel a rapidement suivi les tweets du PDG. L’entreprise moscovite déjà bannie de toutes les administrations américaines pour soupçon de collusion avec le Kremlin, y dénonce «un manque de respect» et dit regretter de devoir «arrêter temporairement nos nombreuses initiatives européennes de collaboration en matière de lutte contre la cybercriminalité, y compris avec Europol.» Kaspersky pilotait notamment pour l’office de police communautaire l’initiative «No more ransom!» qui vise à aider les victimes de ransomwares.

Présente dans 31 pays dont de nombreux membres de l’UE, la spécialiste de la sécurité informatique a aussi rappelé sa «récente décision d'ouvrir un nouveau centre de transparence en Suisse où nous déplacerons une partie de nos activités de R&D qui traitent de la collecte et du traitement des données et qui seront ouvertes à des tiers chargés de la révision de nos logiciels.» Trop tard ?

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