Le conflit entre Google et la Chine s’étend. L’utilisation d’Internet Explorer est déconseillée

L’affaire opposant initialement Google et plus de 30 entreprises américaines à la Chine n’en finit pas de faire des vagues. En effet, depuis qu’il a été établi que ces attaques ont pu se faire par le biais de failles sécuritaires présentes dans le navigateur, il est vivement recommandé de ne pas utiliser Internet Explorer (versions 6, 7 et 8), qui est le plus répandu. Autant Melani (Centrale d'enregistrement et d'analyse pour la sûreté de l'information en Suisse), que le BSI (Office fédéral allemand de sécurité des technologies de l’information) font cette recommandation par voie officielle. De plus, les indices démontrant une participation directe du gouvernement chinois aux attaques s’accumulent. La société Idefense est en effet parvenue à remonter jusqu’à l’origine des hackings et est arrivée non seulement en Chine mais sur les serveurs du gouvernement.
La société leader du domaine sécuritaire McAffee, qui a découvert le canal d’attaques de cette affaire, évoque un raffinement jusqu’ici inédit et le détournement de codes sources d’importants programmes. A noter toutefois que dans ce cas comme dans celui de Google, les détails sont rares et les langues peu déliées.
Certains commentateurs n’hésitent pas à voir, au-delà de ces attaques dirigées contre certaines entreprises américaines, une menace directe envers le cloud computing. La remise en question de la sécurité serait particulièrement gênante pour Google, elle qui mise sur le cloud dans sa straégie de développement et qui cherche à convaincre un maximum de sociétés et d’individus des bienfaits de sa plateforme cloud en matière d’e-mails et d’applicatifs. Google aurait-elle orchestré ses déclarations anti-censure pour masquer des problèmes de sécurité qui ne sont dus qu’à elle ? Le silence observé par les compagnies attaquées peut sembler étrange, voire révélateur à cet égard.
Le gouvernement chinois a jusqu’ici fait preuve de retenue dans cette affaire, se contentant de déclarer que Google n’a donné aucun signe concret faisant penser à son départ du pays. Les reproches concernant un espionnage industriel massif soutenu directement par le gouvernement devraient être autrement plus difficiles à écarter. En effet, le gouvernement de Barack Obama exige de la Chine une prise de position officielle durant les prochains jours, cela même si ces reproches ne sont pas nouveaux et que la Chine est régulièrement mise en cause par des experts en matière de sécurité dans le cadre d’affaires d’espionnage.
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