La plupart des CIO visent la direction générale
Selon un récent rapport de Deloitte, les cadres IT jouent un rôle central dans la stratégie et la croissance. Plus des deux-tiers des CIO envisagent de devenir CEO.
Une nouvelle enquête de Deloitte révèle que les dirigeants en charge de la technologie, typiquement les CIO, ne se limitent plus à la gestion des systèmes d'information. Huit sur dix affirment que leurs responsabilités se sont considérablement élargies pour répondre aux objectifs de l’entreprise. Et plus du tiers d’entre eux assument une fonction orientée résultats. Le cabinet souligne que cette évolution s’inscrit dans un contexte où la technologie devient un levier essentiel de croissance.
65% des CIO déclarent désormais relever directement du CEO, contre 41% dix ans plus tôt. Cette proximité hiérarchique leur permettrait de mieux influencer la stratégie d’entreprise. «Pour être considérés comme de véritables stratèges, les CIO et les directeurs techniques doivent aller au-delà de la simple gestion des systèmes», explique Lou DiLorenzo Jr., responsable de la stratégie Technologie, IA et Données chez Deloitte.
Le regard sur la fonction technologique influence la performance
L’étude montre également que les organisations qui perçoivent leur fonction technologique comme un moteur de revenus, plutôt qu’un simple centre de services, sont plus enclines à donner un rôle stratégique à leurs dirigeants en charge de la technologie. Par exemple, 42% des cadres dans ces entreprises pilotent le déploiement de l’IA générative, contre 36% dans les structures où la tech reste cantonnée à un rôle de support.
Autre constat, la perception diffère selon la taille des entreprises: les deux-tiers des grandes entreprises (plus de 5 milliards de dollars de chiffre d’affaires) voient la technologie comme source de revenus, contre moins de la moitié des entreprises de taille intermédiaire.
La stabilité de la fonction CIO ressort également de l’enquête: la plupart des leaders IT (92%) estiment que ce rôle existera toujours dans cinq ans. Parmi les raisons invoquées figurent la gestion de la cybersécurité, la conduite du changement, et l’exploitation des technologies émergentes pour générer de la valeur.
L’enquête a été menée en ligne entre le 7 mars et le 1er avril 2025, auprès de 622 responsables technologiques basés aux États-Unis.
