Projet de recherche de l’OST

Assurer la pérennité des carrières féminines dans les métiers technoscientifiques

par Dylan Windhaber et traduction/adaptation ICTjournal

Les femmes souhaitent avant tout dans les métiers MINT une culture de travail ouverte, de la reconnaissance et des modèles de travail flexibles. Une étude de la Haute école spécialisée de Suisse orientale (OST) a examiné comment les entreprises technologiques et scientifiques peuvent fidéliser les femmes sur le long terme.

(Source : mimithian / unsplash.com)
(Source : mimithian / unsplash.com)

En Suisse, malgré les mesures de soutien, le nombre de femmes exerçant dans les métiers MINT  — qui regroupent les disciplines des mathématiques, de l’informatique, des sciences naturelles et de l’ingénierie — reste faible par rapport à la moyenne européenne. La Haute école spécialisée de Suisse orientale (OST), en collaboration avec cinq entreprises  technologiques et scientifiques suisses, annonce s'être penchée sur les moyens d’attirer davantage de femmes vers ces professions techniques et de les y fidéliser.

Le projet de recherche de l’Institut pour la diversité et les nouveaux environnements de travail (iDNA) de l’OST a particulièrement mis l’accent sur les attentes précises des femmes concernant leurs conditions de travail dans ces entreprises.

Ce que les femmes attendent des métiers technoscientifiques

Un résultat central de l’étude montre que les femmes exerçant dans les métiers MINT souhaitent surtout une culture de travail ouverte, de la reconnaissance ainsi que des modèles de travail flexibles qui permettent de concilier vie professionnelle et vie familiale. Selon les personnes interrogées, une culture de travail ouverte se caractérise par une communication égalitaire, la transparence, une ouverture au changement ainsi que des possibilités de développement professionnel. Le travail flexible est particulièrement difficile à mettre en œuvre dans la production; comme solution possible, l’iDNA propose par exemple une meilleure coordination des horaires de travail en équipes et des horaires en demi-journées.

À partir des résultats de l’enquête, l’équipe du projet a identifié plusieurs domaines d’action et en a déduit des mesures directement applicables. Selon le communiqué, l’une de ces mesures a été l’organisation d’ateliers visant à sensibiliser les employées de tous les niveaux hiérarchiques à un comportement respectueux. Suite à ces ateliers, l’une des entreprises a créé un groupe de travail chargé de concevoir un guide destiné à encourager ces comportements bienveillants.

D’autres ateliers ont traité des thématiques telles que l’égalité des chances, les relations de pouvoir et la représentation de l’inclusion dans le branding employeur. Afin d’assurer l’efficacité à long terme des résultats, l’iDNA prévoit désormais des rencontres annuelles d’échange avec les entreprises participantes. Celles-ci doivent, selon le communiqué, contribuer à la mise en œuvre durable et au développement continu des mesures.  

L’étude s’appuie sur une enquête en ligne menée à l’échelle suisse auprès de 475 participantes. Par ailleurs, 26 femmes spécialistes MINT issues des cinq entreprises partenaires du projet — Bühler, Inficon, Linde Kryotechnik, Liip et Ruag — ont partagé leurs expériences lors de groupes de discussion.
 

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