Etude de Kaspersky

Les risques de la GenAI préoccupent les dirigeants mais peu agissent en conséquence

Les IA génératives introduites par les employés au sein des entreprises posent des risques non négligeables. La plupart des cadres dirigeants en ont bien conscience. Toutefois, ils sont peu enclins à prendre des mesures préventives, a constaté Kaspersky dans le cadre d’une enquête récente.

Peu de dirigeants savent comment les outils de GenAI fonctionnent. (Source: Google DeepMind/www.pexels.com)
Peu de dirigeants savent comment les outils de GenAI fonctionnent. (Source: Google DeepMind/www.pexels.com)

La GenAI inspire une attitude des plus ambivalentes aux cadres supérieurs. La plupart se disent conscients que l’IA générative est déjà utilisée dans leur organisation. Cependant, ils sont une minorité à avoir mis en place des procédures de contrôle. Et moins d’un quart des responsables sondés envisagent la mise en œuvre des directives pour encadrer l'emploi de ces outils. Ce sont là les principaux résultats d'une récente étude publiée par Kaspersky, menée auprès de 1’863 cadres exécutifs dans huit pays (Allemagne, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Roumanie, Royaume-Uni). 

Manque de connaissances et inquiétudes

Malgré leur popularité auprès du grand public, peu de dirigeants savent comment ces outils fonctionnent et où vont leurs données une fois qu'elles sont entrées dans ces systèmes. Dans ce contexte, près de deux tiers des cadres dirigeants disent s'inquiéter des risques que les employés exposent par erreur des informations sensibles via les interfaces de GenAI. Ils craignent que les données tombent entre de mauvaises mains. Une minorité (6%) ne se préoccupe pas de la question. «Les outils d'IA générative s'appuient fortement sur les données et nécessitent un apport constant de nouvelles informations, acquises par divers moyens, tels que le web scraping ou la saisie manuelle de données. La principale préoccupation est de savoir où se trouvent ces données et qui y a accès en fin de compte», observe David Emm, analyste chez Kaspersky. 

Infiltration silencieuse

Nombre de leaders interrogés par Kaspersky n’a pas de vision claire sur l'emploi de la GenAI au sein des équipes qu’ils supervisent. Mais la moitié soupçonnent que ces technologies pilotent désormais certains départements et exécutent même parfois des activités essentielles sans qu’ils le sachent. Selon eux, les équipes les plus susceptibles de faire appel aux fonctions d’automatisation que permettent ces outils sont l’IT (25%), le marketing (19 %) et le support administratif (12 %). Les résultats mettent en outre en exergue une forte conviction que les tâches d’administration (49%) et celles liées aux opérations quotidiennes (41%) sont celles qui sont les plus déléguées à l'IA générative. 

Un potentiel qui suscite l'intérêt 

Malgré les inquiétudes soulevées et le manque constaté de connaissances sur le fonctionnement de l’IA générative, les cadres supérieurs estiment que ces outils ont de l’avenir au sein de leur entreprise. La moitié d’entre eux se disent prêts à les déployer pour automatiser les tâches chronophages, tandis que 44% veulent les utiliser pour accélérer et simplifier leur propre travail. «La question qui se pose avec urgence est la suivante: ces entreprises accepteraient-elles que leurs principaux services soient gérés par des tiers inconnus, extérieurs à leur organisation? Si la réponse est non, alors pourquoi est-il acceptable d'accorder une telle confiance à l'IA générative», se demande David Emm.

L’étude suggère qu'un certain nombre de dirigeants voient dans le GenAI un moyen de combler des lacunes en termes de compétences. Et près d’un quart souhaitent utiliser les solutions d'IA générative pour automatiser leur IT et les tâches de cybersécurité.
 

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