Paradoxe de Solow

Sans innovation, la numérisation n’améliore par la compétitivité des entreprises

L’institut KOF de l’EPFZ s’est penché sur l’impact des investissements numériques sur la compétitivité des entreprises suisses. Verdict: s’ils ne servent pas à innover dans l’offre, les investissements numériques n’apportent pas grand chose.

(Source: Romolo Tavani - Fotolia)
(Source: Romolo Tavani - Fotolia)

Les dépenses dans la numérisation n’améliorent pas la productivité des organisations. L’institut KOF de l’EPFZ a pu revérifier ce paradoxe en analysant ses données historiques sur la numérisation et l’innovation des entreprises suisses.

Plus précisément, les experts de l’EPFZ constatent que l’impact de la numérisation dépend beaucoup des objectifs poursuivis: la compétitivité n’augmente guère si l’on recourt au numérique pour augmenter l’efficacité interne; elle augmente en revanche beaucoup si le numérique sert à développer de nouveaux modèles d’organisation ou à intégrer la chaîne de valeur.

L’analyse montre que c’est surtout l’innovation qui augmente la compétitivité des entreprises. Et pas n’importe quelle innovation, mais celle qui se traduit par la vente de nouveaux produits et services. Le plus intéressant, c’est que chez les organisations qui ont cette capacité d’innovation, les investissements dans le numérique résultent dans des gains de compétitivité. En résumé: les investissements dans le numérique sont bons pour la compétitivité, à condition que l’entreprise en profite pour développer une offre innovante.

Pour les experts du KOF , les entreprises devraient revoir leurs objectifs stratégiques en matière de numérisation et cibler davantage le développement de nouveaux modèles commerciaux ou l’intégration des chaînes de valeur.

> L'étude du KOF: Analyse der Digitalisierung in der Schweizer Wirtschaft

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