L’IT n’échappe pas au frein d'urgence à la dépense opéré par les CFO
Préoccupés par les liquidités, les CFO gèlent, taillent et repoussent de nombreuses dépenses, selon une enquête de Gartner. Sur l’année 2020, les responsables financiers sont deux fois plus nombreux à anticiper une baisse importante du budget marketing que du budget IT.
Le confinement ralentit l’activité économique et les responsables financiers répondent en gelant les dépenses et en coupant les budgets, selon une enquête réalisée par Gartner ces derniers jours auprès de plusieurs centaines de CFO.
Projets reportés, dépenses en consultants gelées
Face à la crise, les responsables financiers prennent des mesures pour améliorer leurs liquidités et diminuer les dépenses là où il est possible de réaliser des quick wins. Selon le sondage de Gartner, plus de la moitié des organisations a gelé les embauches et annulé sa participation à tous les événements et autres conférences.
Certaines mesures touchent aussi le domaine IT. De nombreuses entreprises reportent les investissements prévus et décalent le règlement de leurs fournisseurs. Plus spécifiquement, les dépenses en conseil et en sous-traitant sont gelées dans un quart des organisations et les déploiements technologiques repoussés dans 20%. Rares en revanche sont les entreprises qui annulent tout bonnement leurs contrats de services.
Budgets: le marketing plus impacté que l’IT
A ces initiatives avec effet immédiat s’ajoutent des mesures budgétaires. Un quart des CFO anticipe de passer à des budgets base zéro en raison de la crise. Selon l’enquête de Gartner, 60% des organisations prévoit de couper dans ses frais généraux (SG&A). Première concernée, la fonction marketing devrait voir son budget baisser de plus de 10% dans une entreprise sur trois. La moitié moins des organisations prévoit des diminutions budgétaires de cette ampleur dans l’IT ou les RH.
Commentaire
La faible proportion de CFO anticipant une baisse des budgets IT s’explique en partie par le recours actuellement important en outils collaboratifs et de télétravail. A cela s’ajoute que les solutions d’automatisation (RPA et peut-être IA) pourraient profiter ces prochains mois de la convergence entre d’une part la nécessité de réduire les dépenses opérationnelles et, d’autre part, l’intérêt de pouvoir opérer avec des humains à distance…
S’agissant du marketing, force est de constater que de nombreuses dépenses sont gelées actuellement (publicités, événements). L’évolution sur l’ensemble de l’année devrait dépendre de la durée de la crise. En cas de reprise dynamique, les investissements marketing seront sans doute à l’ordre du jour.
