Perspectives

Regain d’optimisme chez les éditeurs suisses de logiciels

Les acteurs de l’industrie suisse du logiciel ont le moral et prévoient de sensiblement augmenter leur chiffre d’affaires en 2020, indique l’étude Swiss Software Industry Survey (SSIS). Les éditeurs helvétiques comptent en outre continuer à étoffer leur personnel.

(Source: Tanja / Fotolia.com)
(Source: Tanja / Fotolia.com)

Selon l’édition 2019 de la Swiss Software Industry Survey (SSIS), l’industrie suisse du logiciel voit à nouveau l'avenir avec optimisme, après la projection plutôt mitigée établie par la précédente étude. Réalisée par l’Université de Berne pour l'association faîtière ICTswitzerland, l’enquête de cette année indique que la rentabilité des éditeurs suisses s’est améliorée. A l’aune de ces résultats, le secteur a le moral et s'attend à une croissance du chiffre d’affaires de 11,3% en 2020. Davantage d'embauches sont également au programme: les effectifs devraient en effet augmenter de 14,9% en 2020.

Les intégrateurs sont les plus optimistes

Concernant les projections de revenus pour 2020, les intégrateurs sont les plus optimistes de la branche et anticipent une augmentation de près de 20%. Suivent les éditeurs de logiciels standards (14,7%) et les concepteurs de logiciels personnalisés (+12,1%). Les affaires de ces derniers étaient les plus lucratives de l’industrie en 2018. Toutefois, leurs revenus devraient baisser d’ici 2021, prédisent les auteurs de l’étude, en raison du recours croissant à des solutions cloud standards et évolutives.

Aucune branche ne prévoit de réduire sa main-d'œuvre

En 2020 toujours, les intégrateurs et les sociétés de consulting vont augmenter les embauches d’environ 20%, soit sensiblement plus que les autres branches du secteur. Les auteurs de l’étude notent toutefois qu’étant donné le petit nombre de réponses récoltées dans ces branches, ces valeurs élevées ne sont pas aussi robustes que celles de l'ensemble de l'industrie. Aucune branche n'a l'intention de réduire sa main-d'œuvre les deux prochaines années.

Chute des exportations vers l'Allemagne

Le ratio des exportations a sensiblement baissé en 2018. Un phénomène que les auteurs de l’étude expliquent en partie par l’augmentation globale de la rentabilité et des revenus. Mais aussi par la chute des exportations vers l'Allemagne, qui reste toutefois le principal marché d'exportation (26,9%), devant le Luxembourg, l'Amérique du Nord et le Royaume-Uni.

L’outsourcing en vogue

Qu’il s’agisse de faire appel à des fournisseurs de services externes ou à des filiales propres à l'étranger, plus de la moitiés des firmes interrogées pratiquent l’outsourcing. Une pratique qui s'avère la plus marquée chez les sociétés de consulting, suivie des intégrateurs et des concepteurs de logiciels personnalisés. Les éditeurs de logiciels standards sont de leur côté ceux les plus réticents à externaliser auprès de prestataires externes et font davantage appel à leurs propres filiales.

Tags
Webcode
DPF8_157379