Etude IFZ FinTech Study 2017

Les fintech suisses veulent collaborer avec les banques plutôt que les concurrencer

Selon une nouvelle étude de la Haute école de Lucerne, l’écosystème suisse est attractif et le pays compte près de 200 jeunes pousses fintech. La plupart des start-up considère davantage les banques comme des clients que comme des concurrents.

La Haute école de Lucerne vient de publier la nouvelle édition de son étude sur les fintech suisses (IFZ FinTech Study 2017). La haute école a recensé 190 start-up établies en Suisse actives dans le domaine financier, en 2016. L’’étude en dénombrait 168 en 2015 et seulement 24 en 2010. Selon les auteurs de l’étude, cette progression témoigne de l’attractivité de l’écosystème suisse.

A et effet, la haute école a comparé 27 pôles fintech dans le monde en fonction de multiples critères tels que la stabilité politique, l’efficacité des administrations, l’accès au crédit et au capital risque, ou le nombre de diplômés dans les domaines scientifiques et techniques. Selon leur analyse, les pôles de Zurich et de Genève se classent respectivement au deuxième et au troisième rang mondial en termes de conditions cadres, derrière Singapour, qui les devance notamment aux niveaux économique et technologique (voir graphique ci-dessous).

Pour Thomas Ankenbrand, Professeur et responsable de l’étude, la scène fintech suisse a encore du potentiel: «Malgré le nombre grandissant d’entreprises fintech, d’associations dans le domaine et de programmes de soutien, cette croissance ne s’est pas encore complètement traduite en nouveaux postes de travail et en valorisation plus élevées des entreprises.»

 

Vocation internationale et B2B

L’étude, qui s’est aussi intéressée aux modèles d’affaires des start-up fintech suisses, constate que la plupart d’entre elles proposent des solutions spécialisées pour lesquelles le marché domestique est bien trop limité. La croissance de la scène fintech suisse dépend donc de la capacité des jeunes pousses à exporter leurs produits et services, et à trouver des talents et des investisseurs à l’international.

Les auteurs de l’étude constatent d’autre part que l’on assiste davantage à une collaboration qu’à une concurrence entre les fintech et les établissements financiers suisses. 60% des start-up fintech se positionnent d’ailleurs comme des fournisseurs des sociétés établies et ne s’intéressent pas au marché B2C. De plus, les fintech cherchent surtout à vendre des licences et autres abonnements SaaS, et ne chassent donc pas directement les sources de revenus traditionnelles du secteur. «Les fintech soutiennent les banques dans leurs efforts de digitalisation et font office de fers de lance innovants, plutôt que de les concurrencer», conclut Thomas Ankenbrand.

 

 

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