PIB romand: la reprise s’installe, tirée par l’innovation

Le produit intérieur brut (PIB) romand a progressé de 2,6% en 2010, à 120,6 milliards de francs, révèlent mercredi les six Banques cantonales romandes dans leur 4e analyse de la performance économique publiée en collaboration avec l’Institut CREA de l’Université de Lausanne. Et la région, qui représente un quart de l’économie suisse, devrait respectivement afficher une croissance de 2,7% en 2011 et de 2,5% en 2012.

D’après le rapport actuel, le secteur «quaternaire» affiche un rebond plus dynamique que l’économie romande en général, avec une croissance approchant les 4% en 2010, 2011 et 2012. Ce secteur, tel que défini dans l’étude «Neuro-Valley» publiée en 2009 par l’Observatoire BCV de l’économie romande, regroupe les branches des moyennes et hautes technologies ainsi que les industries de la connaissance pour lesquelles le savoir-faire et la capacité d’innovation sont déterminants. Contrairement à ce qui était arrivé après l’éclatement de la bulle internet au début des années 2000, la demande pour des services informatiques ne s’est en outre pas effondrée sous le poids de la récession en 2009, précise encore l’analyse.

Dans les grandes lignes, celle-ci constate que la performance économique de la région progresse deux fois plus vite que sa population, ce qui a pour corollaire l’enrichissement général. Parallèlement, c’est avant tout la croissance économique qui stimule la démographie: 1% de croissance supplémentaire se traduit par 0,25% d’habitants en plus trois an plus tard. L’étude explique finalement que le lien entre conjoncture et démographie est plus prononcé en Suisse romande qu’au plan helvétique, de même que la croissance romande est tendanciellement plus élevée que la moyenne nationale depuis 2000. Elle est aussi plus rapide que la croissance de l’Union européenne.