Kubernetes + serverless

Knative, la technologie qui va faire le buzz en 2019

Dévoilé cet été, le framework open-source Knative de Google bénéficie des contributions d’acteurs majeurs comme IBM, Pivotal, Red Hat et SAP, qui ont déjà annoncé des offres commerciales. Knative rend Kubernetes «développeurs-friendly», via des composants middleware pour déployer des fonctions, applications et containers en mode serverless.

(Source: ICTjournal/ Samuel Zeller on Unsplash)
(Source: ICTjournal/ Samuel Zeller on Unsplash)

Red Hat et Pivotal ont tour à tour dévoilé des nouveautés promettant de faciliter le déploiement de fonctions serverless. Architecture qui a le vent en poupe, le serverless (ou Function-as-a-Service) permet d’exécuter des workloads sans se préoccuper de la gestion des serveurs virtuels. Point commun des nouveautés de Red Hat et Pivotal: elles font appel au framework Knative. OpenShift, la plateforme d'applications conteneurisées de Red Hat, va ainsi prochainement intégrer Knative. Alors que la solution Pivotal Function Service, lancée en version alpha, permet l’exécution de fonctions serverless dans le cloud public et dans les environnements on-premise.

Kubernetes devient «développeurs-friendly»

Ces deux annonces viennent illustrer l’intérêt grandissant pour Knative, projet open-source de Google dévoilé cet été et qui bénéficie déjà des contributions d’acteurs majeurs: Red Hat et Pivotal, donc, mais aussi IBM et SAP. La plateforme Knative se base sur l’orchestrateur de containers Kubernetes. Knative présente entre autres l’avantage de faciliter l’orchestration et la portabilité des fonctions serverless.

Aux dires de Google, ce framework est surtout une aubaine pour les développeurs. Car si Kubernetes seul intègre des outils permettant de renforcer l’autonomie des administrateurs, la plateforme est moins commode à prendre en main pour les développeurs. Lesquels préfèrent consacrer leur temps à coder plutôt qu’à paramétrer les versions exécutables ou gérer le déploiement et le provisionnement de l’infrastructure. Knative change la donne en fournissant des composants middleware qui mettent à disposition des développeurs des API Kubernetes pour déployer des fonctions, applications et containers en mode serverless. Les développeurs ne seront en outre pas dépaysés, puisque Knative supporte des langages et outils familiers dont Django, Ruby on Rails et Spring.

Build, Serving, Eventing

Le stack de Knative comprend trois composants. «Build» sert à exécuter des containers sur cluster à partir de la source. Il est ainsi possible d’écrire un build qui utilise des ressources natives de Kubernetes pour obtenir le code source d'un référentiel, construire une image de container, puis d’exécuter cette image. Le composant «Serving» prend en charge le déploiement et la livraison d’applications et fonctions serverless, avec des fonctions d’autoscaling et des modèles de calcul piloté par demande (request-driven). Enfin, le composant «Eventing» permet d'associer un événement à une fonction applicative, avec la prise en charge de sources d’événement multiples sur le cloud public ou basées sur des API.

SAP a déjà lancé une offre commerciale puisant dans Knative

Contributeur du projet open-source, SAP fait appel à Knative pour étoffer sa Cloud Platform, avec des fonctionnalités mises au point dans le cadre de son propre projet open-source Kyma. L’éditeur allemand a ainsi lancé le service SAP Cloud Platform Enterprise Messaging, qui permet d’intégrer aux applications des capacités d’auto-activation et d’autoscaling, ainsi que des fonctions de messagerie basée sur les événements.

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