Plan d’action

Comment va se concrétiser la transformation numérique de l’Université de Genève

Création d’une chaire en machine learning, mise en place d’un centre pour la science de données et développement des infrastructures informatiques pour la recherche… l’Université de Genève (UNIGE) attaque sa transformation numérique sous tous les angles.

Le bâtiment des Bastions de l'Université de Genève illuminé à l’occasion du Colloque Wright pour la science 2016 consacré au génome. (Source: © UNIGE Jacques Erard)
Le bâtiment des Bastions de l'Université de Genève illuminé à l’occasion du Colloque Wright pour la science 2016 consacré au génome. (Source: © UNIGE Jacques Erard)

L’Université de Genève prévoit de créer deux nouvelles chaires dont l'une dédiée au Machine Learning. Celle-ci se profile comme «un point de référence en matière d’intelligence artificielle utile aux réflexions en la matière pour toute l’institution.» Une chaire en humanités numériques est aussi au programme, pour laquelle un poste professoral rattaché directement au Décanat va être ouvert. Il s’agit là de deux projets parmi plus d’une trentaine listés dans le plan d’action de la stratégie numérique de la vénérable institution genevoise.

L’UNIGE prévoit aussi de mettre sur pied un cours transversal sur le numérique qui englobera autant les aspects techniques, sociaux, éthiques, culturels, économiques et légaux des technologies numériques. Il est en outre prévu de prodiguer aux chercheurs des formations pour «l’utilisation de logiciels de super calcul, l’implémentation de nouvelles méthodes et d’algorithmes ou encore sur les approches de visualisation des données.»

Centres de compétences

La création de plusieurs centres et pôles visent également à soutenir la transformation numérique de l’université genevoise, en s’adressant à la fois aux étudiants, aux collaborateurs et aux chercheurs. Le futur centre pour la science des données constituera ainsi un réseau d’experts internes en apprentissage automatique et en intelligence artificielle, précise le plan d’action. En outre, un pôle d'innovation numérique aura pour mission de coordonner et fédérer des initiatives telles que la création d’un atelier d’innovation pour étudiants. Ce pôle ambitionne aussi de jouer le rôle d’accélérateur pour des projets sur lesquels chercheurs, responsables de services informatiques et étudiants travaillent afin de développer de nouveaux services.

Outils, plateformes et infrastructures

La transformation numérique de l’UNIGE passera aussi par le développement et la mise à disposition d’infrastructures et de différents outils. L’institution souhaite ainsi augmenter la capacité des infrastructures informatiques actuelles à disposition des chercheurs. Ces ressources seront mutualisées dans le cadre de coopérations avec d’autres institutions académiques de l’arc lémanique. L’Université de Genève a aussi pour projet de développer une plateforme web sur laquelle étudiants et employés pourront tester leurs compétences numériques et pallier d’éventuelles lacunes en consultant des vidéos.

L’intégration de la signature électronique en vue d’accélérer la dématérialisation des processus administratifs sera également étudiée. Enfin, l’UNIGE n’oublie pas le volet sensible de la cybersécurité. Le plan d’action mentionne la nécessité de développer sur ce point les compétences des usagers. Mais aussi de «déployer des logiciels d’antivirus de nouvelle génération basés sur l’intelligence artificielle et de faire évoluer l’architecture du réseau informatique pour mieux pouvoir le sécuriser.»

Le calendrier n’est pas encore défini

Aucun calendrier ni détail concernant leur financement n’accompagne pour l’heure cette liste de projets, l’UNIGE précisant qu’une phase de programmation commencera en 2019. Rappelons que cette transition numérique sera pilotée par Antoine Geissbuhler, futur vice-recteur et chef du service de cybersanté et télémédecine des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

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