Huawei suspectée par l’Inde de liens étroits avec l’armée chinoise
L’équipementier chinois Huawei a protesté contre les allégations de certains médias indiens selon lesquelles l’attribution de mandats à cette société constituerait un risque pour la sécurité nationale. Selon Vikas Dewan, chef des ventes de Huawei en Inde, qui s’en est ouvert au Financial Times il y a peu, s’il est exact que Huawei a été créée en son temps par un ancien officier de l’armée chinoise de la libération du peuple, ce dernier ne posséderait plus que 2% ou moins de la société, largement détenue par ses employés. Vikas Dewan a par ailleurs souligné que des allégations semblables avaient été émises sur le marché américain lorsque Huawei avait tenté de s’y implanter.
A l’origine du débat se trouve un mandat émanant d’une compagnie indienne de droit public, Bharat Sancham Nigam Ltd (BSNL). Huawei, compagnie de droit privé, est candidate et semble être la seule entreprise crédible pour ce mandat. L’implantation de Huawei en Inde est cependant mal vue par certains milieux qui craignent la proximité du groupe avec l’armée chinoise, notamment en raison des sympathies de Beijing pour le Pakistan et des états de guerre que l’Inde et la Chine ont connu sur leur frontière commune par le passé. L’implication directe d’un ancien officier de l’armée chinoise et le fait que Huawei ne publie pas d’informations détaillées sur la structure de ses actionnaires ne contribuent pas à renforcer une confiance défaillante de la part de l’Inde.
Signalons que le numéro de juillet de notre magazine ICTjournal se consacrera à cette thématique.
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