Puces électroniques: Washington convainc le Japon et les Pays-Bas de limiter leurs exportations vers la Chine

Les Etats-Unis comptent bien couper l'herbe sous les pieds de la Chine sur le marché des semi-conducteurs avancés. Et pour ce faire, Washington se trouve des alliés, notamment en Europe. Bloomberg a en effet rapporté que des négociations ont eu cours avec le Japon et les Pays-Bas, pour limiter l'accès de la Chine aux équipements pour produire des semi-conducteurs avancés. Selon l'agence d'informations économiques et financières, se référant à des sources anonymes proches du dossier, un accord aurait été trouvé mais aucune communication publique à ce propos n’est à l’ordre du jour. 

L’accord concerne notamment l’entreprise néerlandaise ASML, l'un des leaders mondiaux de la fabrication de machines de photolithographie pour l'industrie des semi-conducteurs. Il est prévu que le gouvernement des Pays-Bas impose des restrictions limitant les exportations d’ASML vers la Chine. «Au moins certaines de ses machines de lithographie dans l'ultraviolet profond, essentielles à la fabrication de certains types de puces avancées et sans lesquelles les tentatives de mise en place de lignes de production pourraient être impossibles», précise Bloomberg . Le Japon imposera des limites du même acabit à Nikon Corp. 

Cette alliance avec les Pays-Bas et la Japon s’inscrit dans une série de mesures de l'administration Biden pour réduire la capacité de la Chine à fabriquer ses propres semi-conducteurs avancés ou à importer ces composants technologiques. 

CEO d’ASML, Peter Wennink a confié à Bloomberg que les mesures américaines pourraient avoir des effets inverses à ceux recherchés, en poussant Pékin à développer avec succès ses propres technologies dans le domaine de puces avancées.