Horaire flexible

Le secteur IT veut pouvoir annualiser le temps de travail de ses cadres et spécialistes

Digitalswitzerland reproche au Seco d'avoir oublié le secteur IT et de ne pas offrir assez de flexibilité dans son projet d’annualiser le temps de travail pour les cadres et spécialistes de certaines branches.

Le Secrétariat à l’économie prévoit de modifier l’ordonnance 2 de la loi sur le travail afin de permettre une annualisation du temps de travail pour certains collaborateurs et dans certaines branches. Au lieu d’être hebdomadaire, leur temps de travail serait fixé pour l’année pour certains cadres et spécialistes (ayant un salaire supérieur à 120’000 francs).

L’association faîtière Digitalswitzerland déplore toutefois que le changement envisagé ne concerne pas les prestataires informatiques, mais uniquement les entreprises actives dans le conseil (juridique, fiscal, management, communication, fiduciaire). «L’élimination de la branche des TIC est incompréhensible et nous nous élevons contre cette mise à l’écart d’un secteur essentiel pour l’avenir», commente Andreas Kaelin, Deputy Managing Director de Digitalswitzerland. Pour l’association, la mise à l’écart des entreprises IT est d’autant plus critiquable que la branche grandit et que, souffrant d’une pénurie de personnel qualifié, il importe qu’elle puisse offrir d’autres avantages pour attirer et fidéliser les spécialistes.

Joint au téléphone Andreas Kaelin rappelle que la modification prévue de l’ordonnance 2 relative à la loi sur le travail remonte à une initiative parlementaire datant de 2016, qui proposait ce régime spécial via un changement législatif et sans distinction entre les secteurs. Il ajoute que d’autres branches offrent une telle flexibilité via leurs conventions collectives et donc sans avoir à passer par la voie de l’ordonnance (ou de la loi).

Pour Digitalswitzerland, le Seco doit donc revoir sa copie en incluant le secteur IT, et en permettant que les cadres et spécialistes disposent de davantage d’autonomie dans leur organisation. Qu'ils puissent notamment ne pas respecter les 9 heures de repos suivi quotidiennes ou encore travailler les dimanches. Faute de quoi, l’association faîtière estime que «cette ordonnance devra être rejetée et la solution recherchée par voie législative».

Update du 15.09.2021 à 17h30: Par communiqué, l'association des agences de communication Leading Swiss Agencies se montre elle aussi insatisfaite du projet. Car, si la branche est inclue, elle estime également que le projet ne répond pas aux attentes des professionnels: «Il s’agit d’une solution illusoire, qui ne contribue en rien à une plus grande flexibilité au travail».

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