Le Parlement approuve sans ciller l’app de traçage SwissCovid
Suivant le Conseil des Etats, le National a largement approuvé la base légale accompagnant la mise en place de l'application de traçage de contacts SwissCovid. Aux dires du conseiller fédéral Alain Berset, le test pilote de l’outil est positif, aucun problème technique ou de sécurité n'aurait été signalé. L’app pourrait être lancée à la fin du mois.
Après le Conseil des Etats, le National a accepté dans une large majorité la base légale pour l'application de traçage de contacts SwissCovid (156 voix pour contre 22). Au nom de la commission, Benjamin Roduit (PDC/VS) a expliqué que la protection des données serait en tout temps garantie, précisant que «toutes les données seraient cryptées et sauvegardées localement sur l'appareil. Les spécifications techniques et le code source seraient accessibles au public.» Acceptant les modifications proposées par la commission du Conseil des Etats, le Conseil national s’est ainsi prononcé en faveur d'une mention stipulant que l'application soit arrêtée si son efficacité est insuffisante.
La durée de validité maximale de cette base légale est fixée à deux ans, soit jusqu'au 30 juin 2022. Désormais acceptée par le parlement, elle pourrait entrer en vigueur à la fin de ce mois de juin, si la clause d'urgence l'encadrant est également acceptée. Le dossier retourne maintenant au Conseil des Etats qui doit se prononcer sur cette clause d'urgence.
Développée par l’agence digitale Ubique à partir de l'architecture DP-3T imaginée du côté de l’EPFL et de l’EPFZ, SwissCovid utilise une API fournie par Apple et Google pour exploiter le Bluetooth à des fins de traçage des contacts dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Elle fait actuellement l'objet d’un essai pilote impliquant un groupe restreint de testeurs (un manque de clarté de l’OFSP sur ce point a toutefois incité de nombreux Suisses à déjà installer l’app).
Lors des délibérations du Conseil national, le conseiller fédéral Alain Berset a précisé que SwissCovid a été téléchargée près de 60’000 fois. «Les utilisateurs sont très satisfaits de la convivialité et de la conception de l'application. Jusqu'ici, aucun problème critique ou lié au système n'a été signalé dans le cadre du test de sécurité publique du Centre national pour la cybersécurité», a encore expliqué Alain Berset, soulignant que le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence a été impliqué dans tout le développement de ce projet et qu’il l'a globalement soutenu lors des discussions en commission.
