Cryptofinance

La libra de Facebook veut prendre son envol avec la bénédiction de la Finma

par Steven Wagner et René Jaun

L'association genevoise Libra a déposé une demande d’autorisation auprès de la FINMA pour une licence en tant système de paiement. Suite à des critiques parfois féroces, le projet de monnaie numérique lancé par Facebook a modifié son concept, avec des «stable coins» rattachés à des devises nationales.

(Source: khonkangrua / iStock.com)
(Source: khonkangrua / iStock.com)

Le projet Libra, initié par Facebook, fait un pas de plus en direction du lancement de son service de paiement numérique. L'association Libra, basée à Genève, a déposé une demande d'autorisation auprès de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) pour obtenir une licence en tant que système de paiement. «Cette requête n'est pas complète sur tous les points, mais permet cependant de lancer formellement le processus d’autorisation», précise la FINMA. S’il n'est pas possible de prévoir combien de temps ce processus prendra, Libra estime pour sa part de démarrer ses activités cette année.

Des plans considérablement revus à la baisse

La demande soumise par l'organisation fondée par Facebook et d'autres partenaires diffère considérablement du projet initial, où Facebook proposait de donner aux utilisateurs du monde entier l'accès à un réseau financier construit sur la blockchain. Avec ce nouveau concept (disponible en PDF) , la cryptomonnaie libra devrait être adossée à plusieurs monnaies nationales pour éviter toute spéculation.

Réponse aux critiques

Les premiers plans de l’association Libra ont fait l'objet de critiques parfois féroces. Le Congrès américain, par exemple, a accusé le projet de contourner délibérément les réglementations des autorités financières des 50 états qui constituent le pays. Nombre des partenaires initiaux ont depuis quitté le projet Libra, notamment MasterCard, Visa, eBay et Stripe. Le New York Times cite un porte-parole ayant déclaré que le nouveau concept est destiné à répondre spécifiquement à ces critiques. Selon le média américain, Marc Zuckerberg, le CEO de Facebook, a répété que la cryptomonnaie libra ne serait en aucun cas lancée sans la bénédiction des autorités de régulation.

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