Banking

Neon et la Hypothekarbank Lenzburg lancent une banque 100% mobile

La start-up zurichoise Neon s’appuiera sur l’initiative Open API de la banque argovienne Hypothekarbank Lenzburg pour lancer cet été son app de services bancaires. Un partenariat qui lui permet de garder son indépendance selon ses co-fondateurs.

Produit phare de la banque Cler, Zak n’aura pas fait longtemps cavalier seul. L’app lancée en février comme la première banque suisse 100% mobile sera rejointe dès cet été par une seconde: Neon. La start-up zurichoise qui se présente elle aussi comme une banque 100% mobile a levé plus d’un million de francs auprès d’investisseurs privés en ce début d’année. Son application permettra à des clients privés domiciliés en Suisse de gérer leurs comptes personnels «à des tarifs très attractifs», assure Michael Noorlander, l’un des cofondateurs de l’entreprise qui éditera également des cartes bancaires. Ne disposant pas de la précieuse autorisation de la FINMA, la jeune pousse se reposera sur un partenaire pour pouvoir offrir ses services: la Hypothekarbank Lenzburg (HBL).

Une collaboration qui s’appuie sur l’initiative Open API mise en place à l’été 2017 par la banque argovienne. Les utilisateurs de Neon deviendront automatiquement des clients de HBL. Leurs transactions financières seront traitées grâce à échange sécurisé de données entre l'application Neon et le système bancaire central de base Finstar de HBL. La start-up zurichoise devient ainsi la deuxième fintech à exploiter l’esprit d’ouverture de la banque argovienne, après Sonect et son app mobile qui permet de retirer du cash dans les commerces.

Gagner la confiance des clients

Tenant à leur indépendance entrepreneuriale et économique, les cofondateurs de Neon ont été séduit par ce système d’Open API. HBL «n’aura pas de contrôle sur nous, il s’agit d’une relation contractuelle», insiste Michael Noorlander qui s’est lancé dans l’aventure Neon après avoir travaillé chez UBS et PWC. Convaincue que sa politique tarifaire et son expérience utilisateur fera la différence face aux offres «non disruptives» des acteurs historiques, la start-up zurichoise veut «gagner la confiance de clients désormais prêts pour ces services 100% numériques avant de leur offrir davantage de services à travers cette plateforme.»

En début d’année, le Digital Banking Index du cabinet de conseil Oliver Wyman soulignait le retard de la Suisse par rapport aux voisins espagnols, allemands et français en termes de services bancaires numériques. La Confédération s’est réveillée.

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