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L’EPFL et le CSEM créent des caméras ultra sensibles pour le suivi des prématurés

Des chercheurs de l’EPFL et du CSEM travaillent ensemble à la mise au point de caméras qui, couplées à des algorithmes, sont en mesure de contrôler le rythme cardiaque et la respiration des bébés prématurés.

Les caméras vont être testés sur des bébés prématurés à l’Hôpital universitaire de Zurich.(Source: Marc Delachaux/EPFL)
Les caméras vont être testés sur des bébés prématurés à l’Hôpital universitaire de Zurich.(Source: Marc Delachaux/EPFL)

L'institut privé de recherche neuchâtelois (CSEM) et l’EPFL collaborent pour mettre au point des caméras spéciales pour le suivi médical en continu des bébés prématurés. L’objectif des chercheurs consiste à pouvoir remplacer les technologies utilisées actuellement, des capteurs placés directement sur la peau générant près de 90% de fausses alertes. De plus, contrairement aux capteurs, les caméras présentent l’avantage de ne nécessiter aucun contact physique causant stress et inconfort pour les bébés.

Les caméras et logiciels dédiés, qui vont être testés sur des bébés prématurés à l’Hôpital universitaire de Zurich, surveillent le rythme cardiaque en détectant des variations légères de la couleur de la peau. La respiration est quant à elle analysée via les mouvements du thorax et des épaules, expliquent les chercheurs. La nuit, des caméras infrarouges prennent le relai permettant d’assurer un contrôle continu.

Les caméras utilisées sont suffisamment sensibles pour détecter d’infimes variations de couleurs de la peau. Les données récoltées sont traitées en temps réel par des algorithmes qui analysent la respiration des nouveau-nés et leurs rythmes cardiaques. Sibylle Fallet, doctorante EPFL impliquée dans le projet explique que ces algorithmes permettent de distinguer les pixels de peau des autres et d’utiliser les petites variations de couleur de ces pixels pour extraire le rythme cardiaque. Chercheuse au CSEM et responsable de l’installation à l’hôpital universitaire de Zurich, Virginie Moser ajoute: «Nous allons effectuer des mesures sur un maximum d’enfants prématurés pour vérifier si, en situation réelle, les résultats livrés par nos algorithmes correspondent aux données recueillies par les capteurs placés sur la peau».

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