Armée

La Suisse aurait les capacités de mener une cyberattaque

Philippe Rebord, chef de l’armée suisse depuis 100 jours, juge les capacités techniques de la cellule de cybersécurité suffisantes pour mener une cyberattaque. L’armée veut en outre gagner en indépendance vis-à-vis de Swisscom.

Chef de l'armée suisse, Philippe Rebord veut que les systèmes de télécommunication de l'armée gagne en autonomie. (Source: VBS/DDPS)
Chef de l'armée suisse, Philippe Rebord veut que les systèmes de télécommunication de l'armée gagne en autonomie. (Source: VBS/DDPS)

Philippe Rebord a dressé devant certains médias nationaux un bilan de ses 100 premiers jours à la tête de l’armée suisse. Plusieurs quotidiens dont Le Temps, 24 Heures et la NZZ rapportent les propos de Philippe Rebord qui estime la Suisse dotée de capacités techniques suffisantes pour mener une cyberattaque, dans le cas où l’armée y serait autorisée à titre préventif. «Mais nous n’avons aucune base légale. Il faudrait donc une décision politique», a-t-il ensuite ajouté dixit Le Temps. En accord avec le Ministre de la défense Guy Parmelin, le chef de l’armée juge nécessaire de tripler les effectifs affectés à la cyber-défense et de pouvoir compter d’ici 2020 sur une unité de 150 à 170 spécialistes IT.

Philippe Rebord a évoqué les grandes lignes du projet Fitania. 24 Heures rapporte: «Nous sommes en train de construire des centres de calculs dans des bunkers, dans les Alpes.» La stratégie de l’armée en matière de cybersécurité concerne aussi les systèmes de conduite de l’armée et les systèmes de télécommunication, un domaine pour lequel Philippe Rebord juge fondamental de se désenchevêtrer de Swisscom. «Nos systèmes doivent être autonomes et complètement sécurisés. Swisscom n’est pas en mesure de nous aider en cas de crise.»

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