Secteur tech US

Première riposte coordonnée des GAFA contre le décret migratoire de Trump

Google, Facebook, Uber et d’autres firmes high-tech préparent une lettre à l’adresse de Donald Trump pour prendre officiellement position contre son décret migratoire.

Donald Trump a organisé mi-décembre une rencontre avec les principaux dirigeants de la Silicon Valley, affirmant qu’il les soutiendrait. (Source: Twitter @levie)
Donald Trump a organisé mi-décembre une rencontre avec les principaux dirigeants de la Silicon Valley, affirmant qu’il les soutiendrait. (Source: Twitter @levie)

Le décret migratoire signé fin janvier par le président américain Donald Trump a suscité de vives réactions, notamment du côté de la Silicon Valley. Les relations entre le secteur américain des TIC et le nouveau Président US n’étaient déjà pas des plus cordiales durant la campagne de ce dernier. Fraichement élu, Donald Trump avait organisé une rencontre avec les principaux dirigeants de la Silicon Valley, leur assurant son soutien. Mais le décret migratoire a ravivé les tensions. Les CEO d’Apple et de Google ont notamment rapidement fait part de leur indignation, chacun dans une note interne, concernant cette mesure interdisant aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans d’entrer aux Etats-Unis pendant trois mois. Le patron de Netflix en a fait de même sur son compte Facebook.

Suite aux diverses dénonciations observées çà et là, une première réaction coordonnée de certaines des entreprise phare du secteur technologique US voit maintenant le jour, via une lettre en phase d’élaboration dont le site Recode a publié un premier jet. Alphabet (Google), Facebook, Uber et d’autres firmes s’adressent à Donald Trump en prenant officiellement positon contre le décret migratoire, soulignant que leur capacité à participer à la croissance d’un pays et à la création d’emploi dépend de la contribution des immigrés de tous horizons. «Nous recrutons des milliers d'Américains et certaines des personnes les plus talentueuses de l'étranger, qui travaillent ensemble pour aider nos entreprises à réussir… Nous espérons que vous nous utiliserez comme une ressource pour vous aider à mettre en place des politiques d'immigration qui soutiennent le travail des entreprises américaines et reflètent les valeurs américaines», peut-on entre autres lire dans la lettre en question.

Inquiétudes concernant l’octroi des visas de travail temporaire

Une autre mesure étudiée par l’administration Trump pourrait provoquer une réaction d’ordre moins symbolique des entreprises américaines, celles de la Silicon Valley en tête: la possible réforme du programme de visas de travail temporaire H1B. Ce visa est passablement utilisé par les firmes tech pour recruter des informaticiens étrangers qualifiés. Une réforme toucherait en particulier les spécialistes indiens, à qui sont octroyés 70% des visas H1B. Selon le média ZDNet, Satya Nadella (CEO de Microsoft) et Sundar Pichai (patron de Google) auraient d’ailleurs peut-être bénéficié de ce visa au début de leur carrière. Alors que Donald Trump promettait durant sa campagne d’instaurer un régime stricte de préférence indigène et de stopper l’octroi de visas H1B, il envisagerait désormais de trouver un terrain d’entente avec les géants des TIC. Affaire à suivre.

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