Gestion applicative

La gestion applicative au service de la performance

| Mise à jour
par Yvan Cainzos, Insentia

La gestion applicative n’a pas la place qu’elle devrait avoir dans la majorité des entreprises. Une grande partie de l’ADN de l'entreprise se trouve dans son patrimoine applicatif. Il est indéniable que l’organisation et l’optimisation de cette richesse applicative sont des sources de performance économique.

Yvan Cainzos est Operations and Support Director chez Insentia.
Yvan Cainzos est Operations and Support Director chez Insentia.

La multiplication des demandes de changement en mode Agile, le raccourcissement du cycle de vie des applications, l'adoption des technologies collaboratives, sociales et mobiles sont des tendances vécues par toutes les entreprises. Cette dynamique du paysage applicatif positionne la gestion applicative comme un catalyseur de performance ou de sous-performance. Dans un contexte de rationalisation des coûts informatiques, et alors que la majorité des entreprises investissent de 40% à 80% de leur budget informatique (source Gartner Research) dans le maintien opérationnel de leur patrimoine applicatif, la mise en place d’une stratégie autour de la gestion applicative devient un élément central de succès.

Le rôle central des assets applicatifs

La diminution du budget dédié au maintien opérationnel du patrimoine applicatif est un fait. Il trouve une réponse lors de l'alignement de la performance du système d’information et du patrimoine applicatif aux enjeux métier. En adressant avec succès cette problématique, les directions informatiques valorisent leurs IT assets. La conversion d'une potentielle «dette» technique en une plus-value pour les lignes métiers permet aux directions informatiques d'atteindre la performance souhaitée.

La valorisation à l’aide d’une démarche holistique

Les trois étapes stratégiques ci-dessous aident à garantir la valorisation des assets applicatifs.

1ère étape: «Reap what you sow»
Une cartographie de son patrimoine applicatif est une clé de réussite pour la mise en place d'un monitoring performant. Celui-ci se traduit par une gestion plus efficiente du flux d'incidents. Le fait de corréler des informations issues du monitoring applicatif et du monitoring d’infrastructure permet d’accentuer cette performance.  C'est un premier levier d’optimisation de la charge de support opérationnel.  Une étroite collaboration entre les spécialistes applicatifs et de l’infrastructure complète ces axes de performance. Elle donne un rôle déterminant aux DevOps dans cette démarche.

2ème étape: «Le test, un parent pauvre qui peut vous enrichir»
La seconde étape focalise son action sur l’arrivée des nouvelles applications dans le paysage applicatif ainsi que sur leurs mises à jour. Les phases de tests ne sont pas souvent industrialisées dans la plupart des entreprises. Avec des cycles de développement toujours plus courts, une intégration continue des tests devient indispensable. Celle-ci garantit une qualité et une stabilité des applications tout en gardant une réactivité favorable aux sollicitations des lignes métiers. Le rôle déterminant dans cette deuxième étape est celui du spécialiste des tests.

3ème étape: «L’innovation au service de l’évolution»
La troisième étape a pour objectif de maitriser l’évolution du parc applicatif, à l’aide de solutions innovantes qui permettent de faire évoluer les applications consommatrices de technologies peu efficientes. Ces solutions apportent une souplesse opérationnelle tout en augmentant la valeur ajoutée applicative, perçue par les lignes métier. La décomposition des applications en services, la portabilité des fonctionnalités sur les canaux mobiles, les méthodes de développement agiles et le déploiement en mode SaaS ne sont que quelques exemples de solutions à mettre en œuvre aujourd’hui par le citizen developer de demain.

En conclusion

L’efficience de la gestion du parc applicatif passe par la normalisation, l’industrialisation et l’évolution. La démarche proposée aide à aligner les lignes métiers et les départements informatiques sur la valeur perçue du patrimoine applicatif.

La modernisation de ce patrimoine permet de bénéficier de la prochaine génération de solutions innovantes qui contribuent à optimiser les coûts d’exploitation et à diminuer l’effort nécessaire au maintien opérationnel de l’écosystème applicatif.

Comme évoqué dans l’introduction, un patrimoine applicatif efficient permet d’exploiter toute la richesse de l’ADN de l’entreprise.

Tags

Kommentare

« Plus