Logiciels de surveillance: collaboration entre la police vaudoise et la HEIG-VD
Selon une information du site LeMatin.ch, la police cantonale vaudoise aurait mandaté la haute Ecole d’Ingénierie et Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) afin d’élaborer des logiciels espion pour smartphones dans un but de lutte contre la criminalité.
Ces chevaux de Troie devraient permettre d’effectuer des écoutes téléphoniques, d’intercepter des SMS et des données de géolocalisation. Dans le cadre de cette collaboration, des travaux de diplômes auraient permis d’établir un prototype fonctionnel de sonde pour espionner des téléphones tournant sous Symbian ainsi que sous Android, et de développer une antenne GSM pirate capable de capturer les identités des utilisateurs de téléphones portables situés dans son rayon d’action.
Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale vaudoise, a confirmé avoir «développé des partenariats avec plusieurs hautes écoles du canton pour répondre à nos besoins et anticiper les développements technologiques». Selon des propos relatés par le 24Heures, il ne s’agirait toutefois que «d’études», n’ayant à ce jour «aucune application».
Ces révélations interviennent quelques semaines après l’admission du Département fédéral de justice et police (DFJP) qu’un logiciel espion avait été utilisé en Suisse pour infiltrer des ordinateurs et lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.
Sur le plan politique, un débat est actuellement en cours sur la légalité de l’utilisation de ces logiciels. Selon le 24Heures, le Conseil fédéral suggère de profiter de l’actuelle révision de la loi fédérale sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication pour créer une base légale adéquate.
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