Twitter et Facebook, relais démocratiques en Iran?

| Mise à jour
par bettina.tschumi@ictjournal.ch
Suite à la réélection contestée du président iranien Mahmoud Ahmadinejad le week-end dernier et à la marche de protestation des opposants à Téhéran, le gouvernement avait bloqué les services de sms et de messagerie ainsi que l’accès à Facebook et à certains autres sites sociaux pour tâcher de juguler la contestation de l’intérieur. Toutefois, les médias les plus récents permettant la diffusion de news la plus rapide, comme Twitter, constituent pour les opposants et les sympathisants extérieurs le moyen de contourner la répression mise en place par le régime. Les feeds de Twitter dédiés à la cause du candidat vaincu, Mir Hussein Moussavi, comptent plus de 7'000 adhérents, tandis que le groupe de fans qui lui est consacré sur Facebook en dénombre 50'000 et plus. Ni l’un ni l’autre de ces sites n’intervient dans ce mouvement mais l’attitude de Twitter montre qu’il est conscient de son influence, puisqu’il a remis à plus tard son jour de fermeture pour entretien. Le terme de #Iran Election permet aux usagers de rechercher tous les tweets sur le sujet. Un avantage important de Twitter est de contourner facilement les mesures de censure étant donné les multiples possibilités d'y publier des messages (téléphone, diverses applications). Certains poussent même plus loin et organisent la contre offensive en attaquant les sites gouvernementaux grâce à une saturation volontaire de leur fréquentation, dont ils donnent le mode d’emploi à tous ceux désirant y participer. D’une façon ou d’une autre, il semble bien que le Web 2.0 se soit mis définitivement au service de la politique en Iran.

Kommentare

« Plus