Sunrise gagne 584'000 clients et réclame une nouvelle loi sur les télécommunications

Le nombre des clients de Sunrise est passé à 2,86 millions l’année dernière, soit une augmentation de 26,0%. Le chiffre d’affaires a par contre reculé de 4,8% à 1,856 milliards de francs. L’entreprise explique ce recul par sa concentration sur son corps de métier et par la vente de son unité d’affaires Sunrise Business Communications (SBC). Durant la première moitié de l’année, SBC contribuait encore à hauteur de 40 millions de francs au chiffre d’affaires. Le profit net a quant à lui progressé de 8,8% à 185 millions de francs. Le nouveau total des clients de Sunrise, en forte hausse (+26%) émane en majeure partie de la reprise de Tele2 en novembre 2008. Mais même sans cette acquisition des clients de Tele2, la croissance des clients de Sunrise aurait tout de même atteint 7,3%, soit 165'000 clients. A la fin 2008, Sunrise comptabilisait 1,77 millions de clients du réseau mobile (+15,9%) et 730'000 clients du réseau fixe (+59,7%), à quoi s’ajoutaient 325'000 clients d’une connexion haut débit (+40,1%). Le développement du dernier kilomètre et l’acquisition de Tele2 sont à l’origine de cette forte croissance, selon Sunrise. Les investissements ont progressé de 8,5% à 205 millions de francs, par rapport à 2008. Ils ont été orientés dans le déploiement des réseaux: haut débit, fibre et mobile. Fin 2008, la société a relié 153 centraux locaux à son propre réseau haut débit à fibre optique. À cette même date, près de 30% des foyers avaient la possibilité de passer à l’infrastructure de Sunrise. À la fin janvier 2009, l’entreprise comptait 28'800 lignes dégroupées. A la fin 2009, elle compte couvrir 80% des ménages en Suisse. Sunrise est par contre mécontente d’avoir dû verser 334 millions de francs à Swisscom pour l’usage du réseau de cette dernière en 2008 – une somme exagérée selon Sunrise. Ces taxes seraient le premier obstacle à l’intensification de la concurrence et l’explication principale du niveau élevé des prix par rapport à l’étranger. Forte de cette analyse, la société exige une révision de la loi sur les télécommunications, une réforme d’autant plus urgente qu’il s’écoule en moyenne cinq ans avant qu’un amendement de ce type entre en vigueur. Le cadre juridique actuel et la libéralisation hésitante seraient aussi la raison pour laquelle la société mère de Sunrise, TDC, est contrainte de lui verser un supplément de 600 millions de francs. Une telle révision serait donc comprise comme un signal positif par les investisseurs.