Skype prend officiellement position par rapport à l’espionnite en Chine
Skype a commenté l’affaire dans un communiqué de presse officiel. Rappelons que Skype avait été impliquée la semaine dernière dans la révélation, faite par les activistes des droits humains de Citizen Lab (Université de Toronto) selon laquelle son partenaire chinois TOM aurait bloqué des sms au contenu politique, conservé les données ainsi que les noms, adresses IP et numéros d’appel concernés pour le compte du gouvernement.
Dans le communiqué de Skype, cette affaire est désignée comme une «faille dans le système de sécurité IT de TOM» qui ferait l’objet de son attention. TOM est le partenaire principal de la société en Chine et se charge de diffuser le logiciel nécessaire à la téléphonie digitale à ses clients nationaux. Selon les lois et les règlements gouvernementaux en vigueur, TOM est tenu de surveiller les sms et de les bloquer s’ils contiennent certains mots considérés comme scandaleux par le gouvernement.
Il est de notoriété publique que la censure règne en Chine, selon Skype, et qu’elle touche tous les modes de communication, depuis les e-mails jusqu’aux conversations sur portables en passant par les messageries instantanées. Non seulement les échanges faits en Chine, mais aussi entre la Chine et l’étranger tombent sous le coup de cet espionnage. TOM ne peut que se plier à ces injonctions si elle veut poursuivre ses activités.
Toujours selon le communiqué, Skype aurait informé publiquement en avril 2006 déjà que TOM travaillait avec un filtre textuel apte à bloquer certains contenus. A l’époque toutefois, il n’était pas question dans le protocole de TOM de conserver les données incriminées ainsi que leurs identifiants. De plus, Skype aurait appris depuis lors l’existence d’une faille dans le système de sécurité des serveurs de TOM – défaillance qui permettrait l’accès aux données sauvegardées… Cette question et le débat houleux autour de la conservation de données sur les serveurs du provider seraient au cœur des aspects examinés par Skype actuellement.
Skype souligne toutefois que ce problème n’est apparu qu’avec les échanges relayés par le logiciel de TOM et ne concerne pas les autres providers actifs en Chine. La communication effectuée par le biais du logiciel standard proposé par Skype ne serait pas touchée par cette surveillance – la communication « Skype to Skype » serait et resterait totalement sûre et privée. Convaincue que l’interconnexion globale est une contribution décisive à la création d’une communauté en ligne, la compagnie met en avant l’importance de la transparence envers les clients et le nécessaire respect des lois locales.
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